La Garantie jeunes, dispositif d'accompagnement des jeunes décrocheurs vers l'emploi déjà expérimenté dans 10 territoires, sera étendue à 61 nouveaux territoires courant 2015, a annoncé lundi le ministre du Travail, François Rebsamen.
Dix nouveaux territoires (départements, agglomérations, villes...) entreront dans le dispositif au 1er janvier, puis 51 supplémentaires "à partir de la fin du premier trimestre 2015", a détaillé le ministre lors d'une conférence de presse.
Objectif de M. Rebsamen: "que la Garantie jeunes concerne, fin 2015, 50.000 jeunes sans emploi, sans formation et sans stage". Le Premier ministre, Manuel Valls, avait fixé lors de la conférence sociale début juillet l'objectif de 100.000 jeunes en 2017.
Le dispositif est déjà expérimenté dans 10 territoires depuis fin 2013, notamment à Marseille, en Seine-Saint-Denis, à La Réunion ou dans les Vosges.
Destiné aux jeunes les plus éloignés de l'emploi, il offre, pour une durée d'un an, un accompagnement renforcé vers l'emploi, des périodes en entreprise et une allocation mensuelle de 450 euros correspondant au RSA sans le forfait logement. La durée peut être prolongée de 6 mois, au cas par cas.
Le projet de budget pour 2015 prévoit une enveloppe de 164 millions d'euros (dont 31 millions de fonds européens) destinée au dispositif. A terme, l'Europe devrait financer 50% du dispositif.
Le cofinancement européen provient de la déclinaison française de l'initiative pour l'emploi des jeunes (IEJ), dotée d'une enveloppe de 310 millions d'euros (2014-2015) et abondée par le Fonds social européen (FSE) à hauteur de 310 millions supplémentaires.
Outre la Garantie jeunes, ces 620 millions d'euros cofinancent le service civique, des accompagnements vers la création d'entreprise, une plateforme de lutte contre le décrochage et le déploiement de 700 conseillers Pôle emploi spécialisés dans l'accompagnement renforcé des jeunes.
Chaque année en France, 140.000 jeunes quittent l'école sans diplôme ni qualification. Beaucoup poussent la porte de Pôle emploi, qui recensait fin octobre 543.000 chômeurs de moins de 25 ans en métropole (+1,3% sur un an). Au 2e trimestre, le taux de chômage des 15-24 ans, mesuré par l'Insee, atteignait 22,8%.