La Bourse de Paris a clôturé mercredi sur une note stable (-0,04%) dans un marché attentiste, qui s'est interrogé sur la vigueur de la reprise, et inquiet de la faible consommation des ménages.
Le CAC 40 a cédé 1,73 point pour s'inscrire à 3.821,79 points dans un volume d'échanges de 3 milliards d'euros. La veille, l'indice vedette avait gagné 0,30%.
Sur les autres places européennes, Francfort a cédé 0,13%, Londres 0,06% et l'Eurostoxx a grignoté 0,10% à 2.884,38 points.
La Bourse de Paris s'est inscrite timidement dans le vert tout au long de la séance avant de décrocher en milieu d'après-midi avec la publication par le département américain de l'Energie d'un rebond des stocks de pétrole brut la semaine dernière, après deux reculs spectaculaires, et des réserves d'essence et de produits distillés. Ces chiffres sont allés à l'encontre des attentes des analystes.
"Cela prouve une faiblesse de la consommation et amène les investisseurs à s'interroger sur la vigueur de la reprise et sur sa pérennité", a expliqué un gérant d'actions sur le marché parisien.
A cet égard, les chiffres sur les ventes de logements neufs et anciens aux Etats-Unis --l'immobilier étant un secteur clé de l'économie américaine et à l'origine de la crise financière--, publiés jeudi et vendredi, seront particulièrement suivis par les marchés.
Le marché attend également le communiqué délivré par la Fed à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire à 18H15 GMT et les conclusions du G20 en fin de semaine.
Le ton du communiqué de la Réserve fédérale, notamment sur la stratégie de sortie de crise, sera particulièrement observé par les marchés.
Alstom et Schneider, candidats au rachat de la filiale Transmission et Distribution (T&D) d'Areva, ont progressé de respectivement 1,50% à 52,5 euros et 1,38% à 73,22 euros. Ces deux valeurs sont dopées par des rumeurs de marché selon lesquelles les deux groupes pourraient racheter T&D à un prix inférieur à celui qui avait été avancé de 4 milliards d'euros.
Les valeurs bancaires étaient bien orientées, tentant de regagner du terrain après leur forte dépréciation. La Société Générale a gagné 1,34% à 53,35 euros, BNP Paribas 1,20% à 56,41 euros, Crédit Agricole 2,54% à 14,3 euros. Les contraintes qui risqueraient d'être imposées par le G20 sur les banques n'inquiètent pas les investisseurs car elles devraient être relativement limitées, les gouvernements n'oseront pas brider les banques, a indiqué un opérateur parisien.
Les valeurs automobiles, qui avaient progressé la veille, ont souffert de prises de bénéfices, entraînant dans leur sillage les valeurs liées à ce secteur. Renault perdait 1,68% à 31,77 euros, Peugeot 1,61% à 20,69 euros, Michelin 2,33% à 55,14 euros.
Total, poids lourd de la cote, a lâché 1,36% à 41,49 euros.
Les titres de France Telecom et d'Iliad ont fléchi, accusant le coup du lancement de l'offre de Numericable qui leur fera directement concurrence en proposant des abonnements à des prix un tiers inférieurs à ceux qu'ils commercialisent. France Telecom cédait 1,40% à 18,21 euros et Iliad 3,47% à 77,7 euros.