PARIS (Reuters) - La production de crédits immobiliers (hors rachat de créances) a diminué de 7,8% l'an passé en France, à 118,9 milliards d'euros, malgré des conditions de financement les plus favorables depuis plus de 50 ans, selon des données provisoires publiées jeudi.
L'effondrement du marché des travaux, dynamique fin 2013 avant la hausse de la TVA au 1er janvier 2014, explique à lui seul les deux tiers de la baisse, les crédits liés à ce segment chutant de 51,9%, à 7,9 milliards, rapporte l'Observatoire Crédit logement-CSA du financement du logement résidentiel.
Pour l'immobilier ancien, les prêts ont reculé de 1,5%, à 84,9 milliards d'euros, et pour le neuf, de 5,0% à 26,1 milliards.
Les rachats de créances sont restés dynamiques, représentant 17,0% des crédits versés contre 17,2% un an plus tôt, les ménages profitant de la dynamique de baisse des taux pour renégocier leurs crédits.
Les taux des prêts à l'habitat ont fini l'année à 2,38% en moyenne, un plus bas depuis la fin des années 1940 et 70 points de base en dessous de leur niveau de fin 2013.
La baisse a été comparable pour l'ensemble des marchés, à 2,38% pour l'ancien en décembre contre 3,08% un an plus tôt, 2,41% contre 3,08% pour le neuf et 2,40% contre 3,12% pour les travaux.
Sur le marché de l'ancien, la baisse des taux intervenue depuis fin 2011 (161 points de base) équivaut à un recul des prix de 15%.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)