Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Microsoft prêt à proposer plusieurs navigateurs internet sur Windows

Publié le 01/01/2001 01:00
TTEF
-
SOWGn
-

Le géant informatique américain Microsoft a fait une concession majeure vendredi en acceptant, à l'avenir, d'offrir le choix entre plusieurs navigateurs internet sur son logiciel d'exploitation Windows, afin de régler un litige avec l'Union européenne.

La Commission européenne, gendarme de la concurrence de l'UE, a indiqué dans un communiqué que le groupe lui avait proposé "d'installer une fenêtre multi-choix ("ballot screen") comme solution à l'enquête antitrust sur l'intégration du navigateur Internet Explorer dans Windows".

Aujourd'hui, Bruxelles soupçonne Microsoft, qui intègre systématiquement Internet Explorer à Windows et équipe quelque 90% des ordinateurs personnels dans le monde, de se procurer un avantage commercial déloyal à l'égard de ses concurrents.

Ces derniers sont Firefox (Mozilla), Chrome (de Google), ou encore Opera du norvégien Opera Software.

La Commission a de ce fait ouvert une enquête contre le géant américain et a considéré jusqu'ici comme insuffisants les remèdes proposés par le groupe.

Microsoft a précisé vendredi que, selon les termes de sa nouvelle proposition, "les consommateurs achetant un nouvel ordinateur sous Windows avec Internet Explorer installé par défaut verraient s'ouvrir une fenêtre multi-choix par laquelle ils pourraient, s'ils le veulent, facilement installer des navigateurs concurrents téléchargés sur le web".

Bruxelles a précisé vouloir examiner cette nouvelle offre avant de se prononcer, tout en laissant entendre qu'elle la considérait favorablement: elle a indiqué qu'elle correspondait à des demandes formulées par ses soins en janvier.

"La Commission salue cette proposition", dit le gendarme de la concurrence. Cela pourrait donc au bout du compte ouvrir la voie à une résolution du contentieux de concurrence avec le groupe américain.

Neil MacDonald, analyste chez le cabinet de marketing Gartner, a salué de son côté un compromis qui permet à Microsoft comme à la Commission de "sauver la face".

"C'est bien de donner un choix aux consommateurs. Beaucoup vont choisir (Internet Explorer) de toute façon, mais cela évite un scénario vraiment mauvais où les consommateurs achèteraient des ordinateurs sans navigateur, et sans la possibilité d'en acheter un", a-t-il ajouté. Il faut en effet se connecter à internet pour télécharger Firefox ou Chrome.

"Si cette proposition est acceptée, Microsoft vendra en Europe Windows avec toutes les fonctionnalités qui sont disponibles dans le reste du monde", a précisé le directeur juridique du groupe de Redmond, Brad Smith, dans un communiqué. Cette solution lui éviterait d'avoir à fabriquer deux versions différentes selon ses marchés.

En juin, le groupe informatique avait proposé un premier remède, la vente de la prochaine version de son système d'exploitation Windows, Windows 7, expurgée en Europe du navigateur Internet Explorer. C'est cette version qui est actuellement fournie aux fabricants européens d'ordinateurs, mais cette solution avait été accueillie avec scepticisme tant par la Commission que par les concurrents de Microsoft.

Le groupe américain a aussi indiqué qu'il avait présenté des propositions distinctes pour améliorer "l'inter-opérabilité" de ses programmes Windows, Windows Server, Office, Exchange et SharePoint avec les produits des concurrents.

Microsoft a déjà été condamné à plusieurs reprises par Bruxelles pour des pratiques anti-concurrentielles, concernant le lecteur multimédia MediaPlayer, ou l'insuffisance des informations techniques sur Windows fournies à ses concurrents pour leur permettre de développer des logiciels compatibles.

L'UE lui a imposé des amendes pour un total de 1,676 milliard d'euros. Et Microsoft encourt à nouveau une lourde pénalité financière (pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires annuel) dans le dossier Internet Explorer.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés