Les magasins britanniques ont connu en mars leur pire performance depuis la crise financière de 2008, indiquent vendredi les consultants de BDO dans leur dernier rapport mensuel qui insiste sur des conditions climatiques déplorables.
A périmètre égal, ces ventes en magasin ont chuté de 10,1% par rapport à celles de mars 2017.
Davantage que la conjoncture économique, c'est le contexte météorologique qui est pointé du doigt pour expliquer la dégringolade. La "bête de l'est", ce vent glacial accompagné de chutes de neige qui a frappé le Royaume-Uni début mars, semble avoir dissuadé les clients potentiels de courir les magasins.
"Le seul mois pire jusqu'ici a été novembre 2008, lorsque le Royaume-Uni était frappé en même temps par de violentes chutes de neige et par l'impact de la crise financière," observe le rapport du cabinet BDO qui se penche sur les ventes des commerces de vêtements et de produits d'équipement domestique - mais pas sur la distribution alimentaire.
En ce début d'année toutefois, l'économie britannique semble continuer de résister aux incertitudes du Brexit, malgré le léger ralentissement de la croissance subi l'an passé. Ces dernières semaines, l'Office des statistiques nationales (ONS) a publié des données encourageantes pour l'économie britannique, faisant état d'une inflation en baisse et d'un marché du travail toujours vigoureux.
"Les dépenses d'habillement, en articles ménagers et produits électriques restent toutefois sous une pression énorme", a prévenu BDO.
L'activité du secteur des services dans son ensemble semble de surcroît ralentir. Le cabinet IHS Markit a publié jeudi son indice PMI des directeurs d'achat des entreprises du secteur des services, qui est passé de 54,5 points en février à 51,7 points en mars. Il n'avait plus été si faible depuis juillet 2016 dans ce secteur primordial pour l'économie du pays.
Selon cet indicateur, l'activité progresse lorsque l'indice est supérieur à 50 points. En dessous, elle se contracte.
Dans le contexte du Brexit, une attention particulière se concentre sur les variations de la conjoncture économique britannique, quelles qu'en soient leurs amplitudes.