De plus en plus de personnes salariées et de propriétaires figurent parmi les dossiers de surendettement, même si la majorité des cas concernent encore des inactifs et des locataires, selon l'étude typologique publiée lundi par la Banque de France.
L'étude a été réalisée sur les 202.874 dossiers déclarés recevables entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011.
Elle révèle que la proportion des surendettés salariés parmi les déposants est passée de 36,7% à 39,0% entre 2010 et 2011. La part des déposants en contrat à durée indéterminée a également augmenté, de 30,2% à 31,8%.
Même en diminution, la proportion des chômeurs (25,6%), des personnes sans profession (11,7%) et sans activité professionnelle (10,3%) est restée importante, à 47,6% contre 50,0% en 2010.
Quant à la situation vis-à-vis du logement, la proportion des surendettés propriétaires ou propriétaires accédants a crû sensiblement de 7,5% à 9,3%, au plus haut depuis l'enquête réalisée en 2004.
L'étude précise que cette évolution peut se lire à l'aune de la loi Lagarde, dont les derniers textes sont entrés en application au printemps 2011. Elle disposait que le fait d'être propriétaire de sa résidence principale ne pouvait constituer un motif de refus d'un dossier de surendettement.
Dès lors, "les commissions apprécient plus favorablement la recevabilité des dossiers dans lesquels un bien immobilier est recensé", indique l'étude.
Pour autant, la hausse du poids des propriétaires dans la population des surendettés ne saurait masquer le fait que 78,6% d'entre eux sont locataires (contre 80,0% en 2010).