François Hollande a soutenu mardi l'exonération fiscale des grands événements sportifs contestée par une partie des députés PS, lors d'une visite à l'Institut national du sport et de la performance (INSEP).
"L'Etat doit être présent" dans le domaine du sport, a estimé le président de la République. "Il l'est avec les fédérations, il l'est sur le plan fiscal pour permettre que de grandes compétitions soient organisées ici, dans notre pays, et pas seulement pour le foot".
"On a besoin d'avoir de grands événements pour convaincre des jeunes de pratiquer une discipline. Il faut, au delà de la télévision, qu'ils aient le sentiment que ça se passe tout près de chez eux", a-t-il poursuivi.
Mercredi dernier, la commission des finances de l'assemblée nationale avait adopté un amendement limitant l'exonération fiscale des grands événements sportifs au seul Euro-2016, contrecarrant ainsi une mesure d'extension à tous les sports voulue par le ministre des Sports Patrick Kanner. Vendredi, l'amendement sera examiné en séance publique à l'assemblée.
Sur le même thème, François Hollande a estimé que la France était "par définition candidate à tous les grands événements sportifs. Mais je ne vais pas dire lesquels pour ne pas les compromettre", a-t-il ajouté.
Il y a trois semaines, lors de son intervention télévisée, M. Hollande s'était prononcé en faveur d'une candidature française aux jeux Olympiques 2024.
Mardi, à quelques heures d'une rencontre à l'Elysée avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, plus mesurée sur cette candidature, le chef de l'Etat a renchéri sur la nécessité d'offrir aux Français des événements sportifs sur le territoire.
"Ca, c'est le rôle de l'Etat. Puis, c'est aux sportifs de gagner des médailles", a-t-il dit devant une assemblée de sportifs, réunis à l'occasion de la signature de plusieurs contrats de travail entre des entreprises et des sportifs de haut niveau.