Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a promis que la pause fiscale "sera effective en 2015", concédant pour 2014 un "ralentissement" de la pression fiscale, dans une interview à Metronews à paraître mercredi.
Pour 2014, "il s'agit en effet d'un ralentissement, pour aller à une pause fiscale qui sera effective en 2015", a expliqué le chef du gouvernement, auquel on faisait remarquer qu'il y aurait, l'année prochaine, pour les ménages une augmentation de la TVA, mais aussi celle de la cotisation des retraites, ainsi qu'une baisse du quotient familial.
"Nous demandons un effort aux Français, notamment mais pas seulement, j'en ai conscience, à ceux qui ont des revenus plus élevés. Mais ceci nous le faisons pour préserver notre modèle de solidarité", a poursuivi le Premier ministre.
"Quand vous demandez des efforts aux Français, il faut bien leur expliquer pourquoi : ce n’est pas par facilité pour boucher les trous d’un budget, mais pour mettre ces nouvelles recettes au service d’un objectif", a relevé Jean-Marc Ayrault.
Il a souligné également les "efforts d’économies sans précédent" pour l'année prochaine, de 15 milliards d’euros, de façon à "augmenter le moins possible les prélèvements".
Dans une interview publiée fin août dans Le Monde, le président François Hollande avait estimé que le temps était venu de faire une "pause fiscale", notamment grâce à "l'engagement de substantielles économies".
Le président Hollande s'exprimait après que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, eut évoqué un "ras-le-bol" fiscal dans le pays.
Interrogé sur les gestes que pourrait faire le gouvernement en 2014 en faveur du pouvoir d'achat des plus modestes come un coup de pouce à la prime pour l'emploi, M. Ayrault a insisté sur le fait que la "décote pour les deux premières tranches, de même que la réindexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, (était) une mesure très importante pour les revenus" de ces personnes.
"Pour le reste, rien n'est encore décidé: chaque mesure à un coût budgétaire très élevé", a-t-il dit, semblant écarté toute nouvelle mesure.
Pour lui, "la meilleure réponse à la question du pouvoir d'achat, c'est l'emploi et la croissance". "Ce que nous avons entreprise va dans la bonne direction. Je suis confiant", a-t-il ajouté.