Le nouveau plan de sauvetage de la Grèce doit être prêt pour septembre et la zone euro a encore "quelques semaines" pour définir les modalités d'une participation des banques à l'effort commun, a déclaré mercredi le ministre français des Finances François Baroin.
"Dans les semaines qui viennent nous allons commencer à discuter du prochain plan de soutien à la Grèce (...) On doit être prêts pour septembre", a-t-il affirmé à la radio Europe 1.
Pour mettre au point ce plan, qui devrait tourner autour d'une centaine de milliards d'euros d'aide à la Grèce jusqu'en 2014 inclus, le ministre a évoqué la nécessité d'avoir "des mesures solides du côté grec en matière de réduction du déficit" et "un effort partagé avec le privé sur la base d'un volontariat".
"Nous travaillons là-dessus, c'est un modèle français qui est proposé, en fait c'est un système de roulement, c'est-à-dire lorsqu'une dette arrive à échéance elle est reprise pour une date qui est à discuter" par les créanciers privés (banques, assurances, fonds d'investissement...), a souligné François Baroin.
"C'est autour de cela que nous souhaitons travailler, nous en discuterons avec les Allemands, on a quelques semaines devant nous", a-t-il ajouté.
Le nouveau ministre des Finances doit se rendre jeudi à Berlin pour rencontrer, lors de son premier déplacement depuis qu'il a remplacé Christine Lagarde la semaine dernière, son homologue allemand Wolfgang Schäuble.
Interrogé sur la situation du Portugal, dont la note a été reléguée mardi dans la catégorie des investissements "spéculatifs" par l'agence Moody's, et sur la crainte d'une contagion de la crise en cours, François Baroin a répondu: "ce n'est pas le regard d'une agence de notation qui va régler l'affaire de la dette souveraine".
"Nous faisons confiance au Portugal", a-t-il insisté.