La banque du Vatican, l'Institut des Oeuvres Religieuses (IOR), a changé de président avec la nomination mercredi d'Ettore Gotti Tedeschi à ces fonctions, en remplacement d'Angelo Caloia, a annoncé le Vatican.
M. Gotti Tedeschi, représentant en Italie du groupe espagnol Santander et conseiller d'administration de la banque privée Sanpaolo IMI et de la Caisse des dépôts italienne, enseigne l'éthique de la finance à l'Université catholique de Milan et est un commentateur spécialiste des questions économiques à L'Osservatore Romano, quotidien du Vatican.
Le comité de direction de la banque a été renouvelé après avoir accepté la démission d'Angelo Caloia, originaire des environs de Milan (nord) et qui a proposé la candidature de M. Gotti Tedeschi à la présidence de l'IOR, précise le Vatican dans un communiqué.
L'Institut des Oeuvres Religieuses, la banque des prêtres, gère les comptes des ordres religieux et des associations catholiques et est une structure bénéficiant de l'extraterritorialité accordée à l'Etat pontifical.
Son nom a été mêlé aux pages les plus sulfureuses de l'histoire récente du Vatican, celles où apparaissent les intérêts de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, de la loge maçonnique italienne P2 et d'une volée d'affairistes, lorsqu'elle avait à sa tête l'archevêque américain Paul Marcinkus, mort en février 2006.
Fils d'un émigré lituanien né dans la banlieue de Chicago le 15 janvier 1922, celui-ci a été au coeur de l'un des scandales financiers les plus retentissants de l'histoire du Vatican.
Depuis l'affaire Marcinkus, l'IOR s'appuie sur les conseils de grands banquiers catholiques internationaux et n'investit pratiquement plus que dans des obligations d'Etat.