La principale force d'opposition au Portugal a annoncé jeudi qu'elle s'engageait à respecter les objectifs du plan d'aide financière de 78 milliards d'euros, négocié par le gouvernement socialiste démissionnaire avec l'UE et le FMI.
Le président du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), Pedro Passos Coelho, a affirmé son "total engagement avec les objectifs" compris dans ce programme sur trois ans, cité par l'agence Lusa depuis Londres où il effectue une visite.
A l'approche des élections législatives anticipées du 5 juin, convoquées après la démission du Premier ministre José Socrates fin mars, l'Union européenne et le Fonds monétaire international exigeaient des garanties la mise en oeuvre de ce programme, quelle que soit l'issue du scrutin.
En tête de la plupart des sondages électoraux, le PSD avait laissé entendre qu'il donnerait son aval au plan de sauvetage dès l'ouverture des négociations avec la mission de l'UE et du FMI, qui a présenté ses conclusions jeudi.
"Le Portugal a besoin de cet accord", avait affirmé M. Passos Coelho mercredi soir, tout en le jugeant "dur et difficile".
Ce programme a "reçu un grand soutien des partis qui ont accepté de dialoguer", s'était félicité dans la matinée le chef de la mission de la Commission européenne Jürgen Kröger, précisant que l'exécutif qui "sortira des prochaines élections devra assumer la responsabilité de ce programme".
Le parti minoritaire de droite CDS avait annoncé son soutien au plan d'aide mercredi soir. "Le Portugal est dans une situation d'urgence et doit éviter l'insolvabilité de l'Etat", avait dit son président Paulo Portas, alors que le pays doit rembourser 5 milliards d'euros le 15 juin.
Opposés à l'intervention internationale, les partis de la gauche antilibérale ont refusé de participer aux discussions.