Mardi midi à mi séance en Europe, le rebond des cours du brut parvenait - presque - à ramer les barils à 30 dollars. Pour l'heure, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en mars 2016 se reprenait de 4,6% à 29,9 dollars, le WTI américain d'échéance février le suivant de 3,3% à 29,9 dollars également.
Hier en effet, le sentiment des opérateurs a été plombé par la nouvelle du week-end : samedi, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) 'a vérifié que l'Iran avait rempli les conditions initiales de l'accord sur son programme nucléaire signé en juillet dernier, (...) ce qui va déclencher la levée des sanctions imposées à l'Iran par les Nations unies, l'Union européenne et les Etats-Unis, dont celles frappant le secteur pétrolier', écrit un analyste d'UBS.
Rappelons que la production pétrolière de l'Iran, qui avant les sanctions (en 2012) était de l'ordre de 4,2/4,3 millions de barils/jour, a baissé faute de débouchés extérieurs et d'investissements vers 2,9 millions de barils/jour à ce jour. De ce fait, les exportations ont chuté de 2,2 à 1,1 million de barils/jour.
Or l'Agence internationale de l'Energie estime que l'Iran peut 'pomper' 3,6 millions de barils/jour, niveau auquel UBS s'attend à voir remonter la production iranienne d'ici fin 2016, illustrant ainsi la thématique de l'excès d'offre qui a tant pesé sur le cours du baril.
Mais attention : selon l'Opep, la production hors Opep va baisser plus qu'attendue cette année en raison de l'effondrement des cours, résument les analystes d'Aurel BGC ce matin. Ce qui marquerait le succès de la coûteuse stratégie de part de marché menée depuis plus d'un an par le cartel pétrolier.
Bref, cette année, la production hors cartel reculerait de 660.000 barils/jour (et non plus seulement de 380.000 b/j), notamment en raison de la baisse du nombre de forages aux Etats-Unis. A suivre.
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