La consommation des ménages japonais, qui peine à devenir un moteur de croissance pour la troisième économie mondiale, est restée peu dynamique en février, après un net rebond en janvier, selon des statistiques publiées vendredi par le gouvernement.
Depuis janvier, le gouvernement a introduit une nouvelle manière d'évaluer cet indicateur pour certains ménages. Avec ces modifications, les dépenses des ménages ont légèrement progressé de 0,1% en février sur un an.
Toutefois, en continuant d'utiliser l'ancienne méthode, elles ressortent en recul de 0,9%, après une hausse de 1,9% en janvier.
Les économistes du consensus Bloomberg tablaient sur une augmentation de 0,35% pour cet indicateur très volatil d'un mois sur l'autre. Avant le rebond de janvier, il avait reculé de 0,1% en décembre.
Les salaires peinent toujours à décoller durablement dans le pays et les ménages japonais restent donc frileux dans leurs dépenses.
Le contexte économique reste pourtant favorable, avec une croissance économique certes modérée mais ininterrompue depuis huit trimestres, du jamais vu depuis la bulle immobilière et financière de la fin des années 1980.
Malgré un léger rebond en février, le taux de chômage s'affiche à 2,5%, à des niveaux les plus bas depuis 25 ans. Et la dernière enquête Tankan de la Banque du Japon publiée en début de semaine a confirmé que la confiance des grandes entreprises manufacturières du pays reste solide, même si elle a un peu reculé au premier trimestre, pour la première fois depuis 5 trimestres.
En parallèle, l'inflation a un peu accéléré en février, atteignant 1%, toutefois encore loin de l'objectif de 2% fixé par la banque centrale et le gouvernement.