La Grèce, qui a voté largement non aux propositions des créanciers lors du référendum de dimanche, a fait un "pas vers la sortie de la zone euro", a estimé un vice-ministre russe de l'Economie, Alexeï Likhatchev.
"On ne peut pas ne pas comprendre" qu'il s'agit d'un "pas vers la sortie de la zone euro", a déclaré M. Likhatchev, cité par l'agence officielle TASS, tout en précisant qu'il était prématuré de dire que la Grèce "irait jusqu'au bout du chemin".
"Une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro serait une sorte de thérapie de choc pour l'Union européenne", a-t-il avancé, ajoutant s'attendre à ce que l'"euro chute en premier temps face au dollar, mais pas de manière catastrophique".
"Si l'UE en tire de bonnes conclusions (...), cela aboutira à un certain assainissement" budgétaire dans la zone euro, et "la monnaie européenne remontera", a affirmé M. Likhatchev.
En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, d'autres pays pourraient aussi suivre son exemple ce qui aboutirait à des "conséquences irréparables pour l'UE (...) et pour l'euro, la deuxième devise internationale" après le dollar, selon le vice-ministre russe.
"C'est peu probable, mais théoriquement possible", a-t-il souligné.
Ces premiers résultats témoignent d"une "forte confiance" du peuple grec envers le gouvernement de M. Tsipras et "signifient un renforcement considérable de la position de Grèce aux négociations avec l'UE", a estimé pour sa part Konstantin Kossatchev, président du comité pour les Affaires étrangères au Conseil de la Fédération, chambre haute du parlement russe.
"Il est peu probable que la situation se tourne en un chaos incontrôlable, personne n'en a besoin (...), mais Tsipras va se sentir plus sûr de lui lors de négociations avec les créanciers européens", a déclaré M. Kossatchev, cité par l'agence publique Ria-Novosti.