PARIS (Reuters) - Les conditions actuelles de marché ne sont pas favorables au lancement de la privatisation programmée d'ADP (PA:ADP) (ex-Aéroports de Paris), a déclaré lundi la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, en suggérant un report au-delà de 2022.
"Les circonstances ne se prêtent pas vraiment" à une telle opération, a dit Elisabeth Borne sur BFMTV et RMC, alors que les marchés financiers ont subi le contrecoup de la crise sanitaire internationale liée au nouveau coronavirus.
"Ce n'est pas le sujet des mois qui viennent", a-t-elle ajouté en précisant "au-delà de 2022 on verra".
L'Etat français détient actuellement 50,6% d'ADP. Le projet de privatisation, qui doit prendre la forme d'une concession limitée à 70 ans, figure au rang des cessions d'actifs publics prévues dans la loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) adoptée au printemps 2019.
Ce projet avait été suspendu le temps de la collecte des signatures pour la pétition lancée par les détracteurs de ce projet, visant à convoquer un référendum d'initiative populaire (RIP), qui s'est terminé fin mars sans que le nombre de signatures nécessaires à son organisation ne soit atteint.
A la Bourse de Paris, l'action ADP recule lundi dans les premiers échanges de 0,75% à 99,05 euros quand le SBF 120 perd au même moment 1,15%.
(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)