Le groupe suisse Klesch, spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté, a déposé jeudi après-midi une offre de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui prévoit de conserver 410 emplois sur 550, a déclaré à l'AFP un porte-parole.
L'offre, déposée auprès de l'administrateur judiciaire, comprend un plan "avec des engagements sur 5 ans" visant à ramener la raffinerie normande à la rentabilité via des investissements de 160 millions d'euros, a précisé ce porte-parole de Klesch en France, confirmant une information du Figaro.
L'objectif du groupe, a-t-il expliqué, "est de réussir le rétablissement et le retour à la rentabilité de la raffinerie", actuellement en redressement judiciaire après l'effondrement financier de son propriétaire, le raffineur suisse Petroplus.
Ce plan inclut "une garantie sur 410 emplois" sur un total d'environ 550, a précisé le porte-parole, soit 140 suppressions d'emplois.
Klesch, contrôlé par l'investisseur américain Gary Klesch, avait fait part début 2012 de son intérêt pour Petit-Couronne, à l'arrêt depuis janvier et qui doit redémarrer en mai grâce à un contrat temporaire de six mois avec Shell.
La faillite de Petroplus (qui compte cinq sites en Europe en comptant sa raffinerie française des alentours de Rouen), a illustré les difficultés du secteur du raffinage sur le Vieux Continent, qui souffre de surcapacités du fait de la baisse régulière de la demande de carburants et de produits raffinés.
Klesch a également récemment fait part de son intérêt pour les raffineries Petroplus de Coryton au Royaume-Uni et d'Ingolstadt en Allemagne. Il a aussi adressé fin février une lettre d'intention où il se dit intéressé par une autre raffinerie française menacée de fermeture, celle de LyondellBasell à Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône).
Interrogé par l'AFP sur ces dossiers, le représentant de Klesch en France n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le repreneur américano-suisse suscite la méfiance de syndicats français, du fait notamment de l'épisode des chaussures Myrys en France, rachetées après une faillite en 1998 et liquidées en 2001. Dans un secteur connexe, Klesch veut également reprendre les activités vyniliques du chimiste français Arkema.