SYDNEY (Reuters) - La croissance de l'économie australienne a accéléré à 0,9% au troisième trimestre, après +0,3% au deuxième, grâce à un bond des exportations et à de solides dépenses de consommation des ménages, a annoncé le mercredi le Bureau de la statistique.
Sur un an, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,5%, dépassant légèrement le consensus des économistes qui était à +2,4%.
En valeur, le PIB s'est établi à 1.600 milliards de dollars australiens (1.250 milliards de dollars US ou 1.100 milliards d'euros), soit à peu près 68.000 dollars australiens (50.000 dollars US ou 47.000 euros) par personne dans ce pays qui compte 23,8 millions d'habitants.
Les exportations, tirées par l'industrie minière, ont contribué à hauteur de 1,5 point de pourcentage à la croissance, leur contribution la plus importante depuis le début de 2009.
La consommation des ménages a contribué à hauteur de 0,4 point, grâce notamment aux achats de voitures, d'habillement et de services télécoms.
Les ménages ont en outre épargné 9% de leur revenu disponible, un taux élevé qui leur laisse de la marge pour continuer de consommer à l'avenir même en cas de pressions sur les revenus.
L'investissement des entreprises a en revanche amputé la croissance de 0,6 point, un cinquième trimestre consécutif de croissance négative dû au rétropédalage de l'industrie minière après une décennie d'expansion.
"Ce ne sont pas de mauvais résultats", a commenté le gouverneur de la Banque de Réserve d'Australie (RBA), Glenn Stevens, qui prononçait une allocution à Perth au moment de la publication des chiffres. "C'est un peu supérieur à nos propres prévisions."
La RBA a maintenu son taux directeur à 2% mardi à l'issue de sa réunion de politique monétaire, en mettant en avant des signes de reprise de l'activité économique, tout en laissant la porte ouverte à de nouvelles baisses de taux.
L'économie australienne n'a plus connu de récession avérée depuis 1991 mais elle tourne sous son potentiel depuis des années. Le gouvernement a récemment estimé que le potentiel de croissance était maintenant plus proche de 2,75% que du niveau de 3,0-3,25% évoqué précédemment.
(Wayne Cole, Véronique Tison pour le service français)