Par Scott Kanowsky
Investing.com --L'économie française a progressé à un rythme plus lent au troisième trimestre, selon les données préliminaires de l'Institut national des statistiques et des études économiques vendredi, les dépenses de consommation ayant stagné dans un contexte de forte inflation et les exportations ayant décéléré.
Le produit intérieur brut de la deuxième économie de la zone euro a augmenté de 0,2 % au cours de la période, en baisse par rapport au chiffre de 0,5 % enregistré au deuxième trimestre, mais conforme aux attentes.
La croissance de la consommation des ménages est restée inchangée, en légère baisse par rapport à l'augmentation trimestrielle précédente de 0,2%. Les dépenses d'hébergement et de transport ont fortement diminué, tandis que la consommation alimentaire a baissé pour le troisième trimestre consécutif, signe que la récente poussée de l'inflation - qui a augmenté plus que prévu en octobre pour atteindre 7,1 % sur une base harmonisée avec l'UE - incite les consommateurs à restreindre leurs dépenses.
Dans le même temps, le commerce extérieur a réduit le PIB de 0,5 % en raison d'une forte contraction des exportations de services, alors que la poussée post-pandémique du tourisme observée plus tôt dans l'année s'est essoufflée.
Mais cette baisse a été partiellement compensée par une reprise des exportations de matériel de transport, ce qui, selon les analystes d'ING (AS:INGA), pourrait signifier que les contraintes de la chaîne d'approvisionnement commencent à se dissiper. Les importations, en particulier celles d'électricité et de biens d'équipement, ont également été plus fortes.
"Dans l'ensemble, les chiffres indiquent que, malgré une consommation atone et une forte baisse de régime des activités liées au tourisme, l'activité économique résiste bien en France, grâce notamment à l'amélioration des tensions sur la chaîne d'approvisionnement", ont déclaré les analystes d'ING.
Mais ils ont prévenu qu'un niveau élevé de stocks et une détérioration des carnets de commande pourraient affecter les exportations au quatrième trimestre, tandis que l'inflation continuera de peser sur les dépenses.