Le gouvernement grec de gauche radicale est prêt "à repousser l'application de certaines promesses électorales" pour redonner confiances à ses partenaires européens, a déclaré le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis cité samedi par le quotidien Corriere della Sera.
"Nous ne sommes pas des populistes, nous n'avons pas promis des choses irréalisables", a déclaré vendredi soir M. Varoufakis lors d'une réunion à huis clos de dirigeants économiques et financiers organisée à Cernobbio, dans le nord de l'Italie.
"Nous sommes prêts à repousser l'application de certains engagement électoraux si cela s'avère nécessaire à donner la confiance à nos partenaires", a-t-il ajouté, sans préciser quelles pourraient être ces promesses électorales retardées.
"Nous avons un programme qui a une durée de quatre ans", a précisé M. Varoufakis.
"Nous voulons rembourser notre dette jusqu'au bout. Mais nous demandons à nos partenaires de nous aider pour relancer la croissance en Grèce. Plus rapide sera la stabilisation de notre économie, plus rapide sera le rythme de notre remboursement", a assuré le ministre grec.
M. Varoufakis a expliqué que son idée était de "convertir la dette en des obligations indexées sur le taux de croissance. Plus la Grèce se redresse plus elle se trouve en condition de rembourser les prêts", a-t-il dit.
Le ministre a demandé "l'évolution" de l'approche européenne envers le problème grec, affirmant que le débat ne porte pas "sur des règles divines mais sur des contraintes qui n'existaient pas avant 2010" pour l'économie grecque.
Il a cependant exclu catégoriquement la recherche d'une solution en-dehors du périmètre européen.
"Il n'y a pas de solution alternative, nous ne demanderons pas l'aide à l'extérieur. Nous cultivons de bons rapports avec la Russie, la Chine et d'autres pays. Mais le notre est un problème européen que nous résoudrons à l'intérieur de notre famille européenne", a conclu M. Varoufakis.