Lors d'une réunion organisée ce matin à Paris, les stratégistes d'OFI Asset Management (AM) se sont montrés plus optimistes vis-à-vis des marchés boursiers : la tendance des actions reste clairement positive, ont estimé les spécialistes, qui abandonnent donc la position neutre en vigueur depuis le début de l'été.
D'un point de vue macro-économique, la situation reste globalement conforme aux prévisions de la société de gestion parisienne, filiale des mutuelles Macif et Matmut, qui au 30 juin dernier revendiquait 61,8 milliards d'euros d'encours : l'accélération en vigueur aux Etats-Unis s'accompagne de relatives déceptions en Chine et surtout en Europe, Allemagne et France en tête.
Les banques centrales sont cependant à l'oeuvre : si la Fed va bientôt mettre fin à ses rachats obligataires alors que la croissance des Etats-Unis s'avère solide, la BCE s'apprête, à l'inverse, à prendre sa suite afin de soutenir la conjoncture du Vieux Continent. Ce qui constitue une inflexion positive de nature à peser sur les taux d'intérêts à long terme, et donc sur les performances des obligations et des produits monétaires. OFI AM écarte aussi le scénario d'une déflation à la japonaise.
Dans ce contexte, l'orientation positive des marchés boursiers ne se dément pas. Même si le rattrapage des valorisations relativement à leurs niveaux historiques semble terminé, OFI AM estime que l'actuel cocktail positif économico-monétaire va permettre à la hausse de continuer.
D'ailleurs, les nombreux risques géopolitiques (Russie/Ukraine, Moyen-Orient, Ecosse) n'ont pas contaminé les marchés. Ce qui justifie l'adoption par OFI AM d'une opinion de nouveau positive sur les actifs risqués.
Où se positionner ? Les valeurs de Wall Street, dont les profits devraient progresser de 9% en moyenne cette année, tutoient des sommets historiques. Avec un PER de l'ordre 16,5 à 17, les actions américaines sont peut-être un peu chères, même si une expansion des multiples de capitalisation n'est pas impossible.
La préférence d'OFI AM va cependant aux actions européennes, dont le PER moyen est de l'ordre de 14,5 : certes, les anticipations de croissance des profits sont, depuis le début de l'année, revenues de 14 à 8%. Mais les révisions en baisse pourraient (enfin !) toucher à leur terme, d'autant plus que les récentes annonces non conventionnelles de la BCE devraient faire pression sur l'euro : revenue en quelques mois de 1,40 à 1,30 dollar, la monnaie unique européenne pourrait se diriger vers les 1,20 dollar, soutenant ainsi les valeurs exportatrices.
Les actions émergentes ne doivent pas être négligées : leur reprise ne semble pas terminée, OFI AM estimant leur décote sur les actions des pays développées entre 20 et 25%.
Dernier facteur positif : OFI AM juge que la reprise des fusions-acquisitions n'en est qu'à ses débuts et qu'elle va monter en puissance, d'abord aux Etats-Unis, puis en Europe.
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