WASHINGTON (Reuters) - Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 4,2% au deuxième trimestre en rythme annualisé, soit davantage que les 4,0% annoncés en première estimation, montrent les statistiques publiées jeudi par le département du Commerce.
Cette deuxième estimation, supérieure aux prévisions des économistes qui attendaient +3,9%, représente la plus forte croissance de l'économie américaine depuis le troisième trimestre 2013.
Les chiffres détaillés sont également plus encourageants que ceux annoncés en première estimation avec notamment une progression de la demande intérieure de 3,1%, contre 2,8% en première estimation.
Il s'agit de la plus forte progression de la demande depuis le deuxième trimestre 2010, un signe fort de la solidité de la reprise de la première économie du monde, qui s'était contractée de 2,1% lors des trois premiers mois de 2014, marqués par un hiver extrêmement rigoureux qui avait pesé sur la demande.
Si la demande a contribué davantage à la croissance qu'initialement annoncé, il n'en va pas de même pour les stocks des entreprises, dont l'accumulation au deuxième trimestre se chiffre à 83,9 milliards de dollars, contre 93,4 milliards en première estimation.
Le moindre excédent des stocks est cependant une bon signe en prévision de la croissance au troisième trimestre, attendue autour de 3,6% en rythme annualisé.
Parmi les signes qui augurent d'une reprise durable figurent également une croissance des exportations revue à +10,1% contre 9,5% en première estimation et une révision à la hausse des dépenses des entreprises en équipement et en infrastructure.
Autre indicateur encourageant, les inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 23 août, à 298.000 contre 299.000 la semaine précédente.
Ces bons chiffres ont permis au dollar de progresser face à un panier de devises de référence et ont entraîné une légère hausse du rendement des Treasuries à 10 ans.
Wall Street, en revanche, a préféré retenir le regain des tensions en Ukraine et a ouvert en baisse.
(Lucia Mutikani; Patrick Vignal pour le service français)