Le président du Medef, Pierre Gattaz, a dit mercredi attendre de "voir les faits et les mesures" avant de se féliciter ou non de la nomination d'Emmanuel Macron, ancien conseiller économique de François Hollande, au poste de ministre de l'Economie.
"Emmanuel Macron a trois atouts : il connaît l'entreprise, il connaît l'économie de marché et il connaît la mondialisation", a déclaré M. Gattaz sur RTL mais, a-t-il ajouté, "je veux voir les faits et les mesures parce qu'on a trop souvent eu tendance dans notre pays à entendre des discours politiques merveilleux et que derrière c'était n'importe quoi au niveau des actes".
L'ancien banquier d'affaires et conseiller économique du président François Hollande a contribué à élaborer le pacte de responsabilité, qui vise à redresser l'économie en s'appuyant sur les entreprises.
Ce programme est censé alléger de 30 milliards d'euros le coût du travail d'ici 2016, et réduire la fiscalité sur les entreprises de plus de 10 milliards d'ici 2017.
"Les 40 milliards c'est à venir, ce sont des promesses, cela va être étalé entre 2015 et 2017", a déclaré mercredi M. Gattaz. "Ne disons pas +vous avez 40 milliards dans la poche+: c'est absolument faux !", a-t-il lancé.
"Il n'y aura pas que la compétitivité, moi j'insiste sur la confiance. Un investisseur, qu'il soit français ou étranger, (a) confiance ou non dans un pays, et la France est en compétition mondiale avec 150 pays", a-t-il déclaré.
Quant au montant de l'aide aux entreprises, "ce n'est pas suffisant", a une nouvelle fois estimé le patron des patrons, qui doit ouvrir mercredi après-midi l'université d'été du Medef, à Jouy-en-Josas dans les Yvelines, où le Premier ministre, Manuel Valls, doit prononcer un discours.
"Notre écart de compétitivité avec l'Allemagne c'est 116 milliards, avec 40 milliards en 2017 nous aurons seulement un tiers de l'écart", a ajouté M. Gattaz répétant un chiffre qu'il a maintes fois avancé.