Emmanuel Macron a assuré dimanche que la fiscalité n'augmenterait pas en France durant son quinquennat et que le gouvernement ne créerait pas de nouvel impôt, ni local ni national pour compenser la suppression de la taxe d'habitation.
"Il n'y aura pas de création d'un nouvel impôt local, ni d'un impôt national, il n'y aura pas d'augmentation de la pression" fiscale d'ici à 2022, a déclaré le président de la République sur BFM TV/RMC/Mediapart.
Il a ajouté qu'il y aurait "une baisse même en proportion de cette suppression de la taxe d'habitation", qui doit se faire progressivement.
Le chef de l'Etat a souligné qu'il fallait désormais "refondre en profondeur la fiscalité locale", indiquant que cela se ferait "dans le cadre d'un dialogue" avec les collectivités locales, pour pouvoir la répartir "entre les communes, les départements et les régions".
La suppression de la taxe d'habitation est faite "pour les villes moyennes", a argué M. Macron, soulignant que cet impôt était moins élevé dans les grandes villes et qu'il touchait surtout les classes moyennes.
Interrogé sur la possibilité que l'impôt sur la fortune immobilière, qui a remplacé l'impôt sur la fortune, puisse aller aux collectivités locales, M. Macron a répondu que cela faisait "partie des hypothèses qui sont sur la table".
Il a en revanche indiqué que "rien" n'était "décidé" sur une éventuelle modification de la taxe foncière.
Le 13 mars, au Sénat, le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin avait suggéré publiquement de calculer la taxe foncière, l'autre principal impôt local, en fonction des revenus. Le Premier ministre Edouard Philippe avait dû recadrer les choses en déclarant que "cette idée-là" n'était "pas sur la table".