Le recul de -1% des commandes de biens durables aux USA au mois de mai n'impressionne personne car toutes les conversations tournent autour de la spectaculaire révision à la baisse du PIB de -1 à -2,9% (contre un consensus allant de -1,5% à -1,8%).
Les taux longs américains en profitent pour se détendre de 5Pts de base à 2,535% et les Bunds en font autant à 1,27% (contre 1,32%) ce qui les rapproche de leur plancher historique en terme de rendement.
La contraction du PIB est donc la plus forte observée depuis cinq ans aux Etats-Unis (1er trimestre 2009), selon l'estimation finale publiée ce mercredi par le Département du Commerce.
La chute de -2,9% est à comparer à la hausse de +2,6% au dernier trimestre 2013: elle résulte d'une évolution négatives des stocks, des exportations, des investissements (industriels ou résidentiels) puis des dépenses Fédérales (-0,8% globalement et -2,5% pour la défense).
La consommation des ménages a été fortement revue à la baisse (de +3% à +1% après +3,3% au dernier trimestre 2013) suite à une chute des dépenses de santé et des dépenses courantes.
Les exportations américaines ont elles aussi reculé de près de -9% (beaucoup de matériel est resté bloqué dans les ports du Nord-Est des Etats Unis durant plusieurs semaines) après +9,5% fin 2013 tandis que les importations ont augmenté de 1,8%.
Ces chiffres, pour aussi spectaculaires qu'ils soient n'alarment pas Wall Street qui réussit l'exploit de rouvrir en hausse ni les détenteurs de produits obligataires avec une contraction attendue du 'spread' entre T-Bonds (maturité longue anticipées sous 2,5%) et T-Notes (maturité courte).
En Europe, le repli des indices boursiers se traduit par un arbitrage au profit des dettes souveraines (détente généralisée de 3Pts de base en moyenne) avec des 'bonos 'à 2,63 et des BTP italiens à 2,74% (notons que les OAT françaises affichent exactement 100Pts de moins à 1,74%).
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