Nicolas Sarkozy a "formellement" contesté vendredi une étude d'économistes selon laquelle les plus riches avaient été favorisés durant son quinquennat, lançant qu'un "mensonge répété ne fait pas une vérité".
Le PS, en réaction, l'a accusé de "maintenir opiniâtrement un mensonge" sur "ses largesses".
Interrogé par RTL sur cette étude de l'Institut des politiques publiques (rattaché à l'Ecole d'économie de Paris) selon laquelle les baisses d'impôts se sont centrées sur les hauts patrimoines, le président sortant a répondu: "Je le conteste formellement".
"Ce n'est pas parce qu'un organisme Théodule dont personne ne connaît l'intérêt, ni l'importance, ni la crédibilité dit quelque chose, qu'un journaliste fait un titre, que c'est une vérité", a-t-il dit, ajoutant: "Un mensonge répété ne fait pas une vérité".
Selon cette étude publiée lundi, "les gagnants du quinquennat sont avant tout les contribuables ayant de hauts patrimoines mais de faibles revenus et les perdants les contribuables ayant de faibles patrimoines, mais de hauts revenus".
"Les prélèvements obligatoires ont augmenté avec la crise. Si les prélèvements obligatoires ont augmenté, comment peut-on dire qu'on a fait des cadeaux aux plus aisés ?", a demandé Nicolas Sarkozy.
"Sur cette affaire de riches: les mêmes qui disent qu'il ne faut pas stigmatiser l'étranger en situation irrégulière, qu'il ne faut pas stigmatiser le délinquant (...), en revanche celui qui travaille, paie ses cotisations, paie ses impôts, ne demande rien à la société, celui-là on peut lui taper dessus à bras raccourcis matin, midi et soir", a dit Nicolas Sarkozy.
"On veut lui supprimer le quotient familial, ça ce n'est pas gênant et on fixe même la barre entre les riches et les pauvres à 4.000 euros pour un couple; il y a une différence entre M. Hollande et moi: il veut moins de riches, moi je veux moins de pauvres", a-t-il dit.
"Ce que Nicolas Sarkozy a mis en place en matière d'injustice fiscale est historique", a répondu Bruno Le Roux, porte-parole du candidat PS, dans un communiqué.
"Nicolas Sarkozy a élaboré un dispositif où l'ensemble des classes moyennes et populaires ont dû compenser l'ampleur des privilèges fiscaux accordés aux plus favorisés", a ajouté le député.
"Nicolas Sarkozy a beau contester l'ensemble des études qui lui seront présentées, les chiffres démentent formellement ses contre-vérités et les Français ne sont absolument pas dupes lorsqu'ils l'entendent nier la réalité de son propre bilan", selon M. Le Roux.