La Bourse de Paris a terminé sur une baisse lundi (-1,25%), dans un marché qui a sanctionné les valeurs bancaires alors que l'hypothèse d'une restructuration de la dette grecque se renforce après l'abaissement de la note de ce pays par l'agence Standard et Poor's.
A la clôture, l'indice vedette a cédé 50,75 points pour s'inscrire à 4.007,26 points dans un volume d'échanges de 3,71 milliards d'euros.
La Grèce a fait une nouvelle fois la Une de l'actualité boursière, indiquait-on dans les salles de marché.
"Du déjà vu et du déjà revu", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities pour qui l'ensemble de la séance s'est résumé à la baisse des valeurs bancaires.
Les rumeurs sur une restructuration de la dette grecque qui empoisonnent les marchés depuis mi avril se sont renforcées lundi après l'annonce par l'agence de notation financière Standard et Poor's d'un abaissement de la note de la Grèce de deux crans. Ceci intervient alors que ce week-end les rumeurs les plus folles avaient déjà circulé vendredi sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
En l'absence d'une autre actualité, le marché s'est focalisé sur la Grèce et sur les conséquences d'une telle restructuration sur les banques et les assureurs.
L'effet positif créé vendredi par le bon chiffre américain sur les créations d'emplois en avril n'a pas permis de soutenir la cote.
Les valeurs financières (banques et assureurs) ont piqué du nez et s'inscrivaient sans grande surprise parmi les plus fortes baisses de la cote: Axa (-3,52% à 14,65 euros), Crédit Agricole (-2,58% à 10,75 euros), Société Générale (-2,62% à 42,18 euros), BNP Paribas (-2,74% à 52,94 euros)
Hors CAC 40, Euler Hermes chutait de 7,67% à 66,13 euros. Les investisseurs s'inquiètent des perspectives du leader mondial de l'assurance-crédit pour 2011, nettement en-dessous des attentes à cause notamment de la catastrophe au Japon.
CNP Assurances perdait 3,60% à 14,73 euros après avoir annoncé une baisse de 3,6% de son bénéfice net au premier trimestre à 270 millions d'euros, affecté notamment par la forte contraction de son chiffre d'affaires.
Du coté des hausses, on note Alcatel-Lucent, (+3,80% à 4,36 euros) dont la faible valorisation rend cette valeur très volatile. Le titre regagnait des points après sa forte chute de vendredi. En progression également STMicroelectronics (+1,31% à 8,12 euros) et Technip (+1,26% à 71,79 euros).