L'offre de reprise de General Electric est une "excellente option" pour assurer l'avenir du pôle énergie d'Alstom, convoité par le conglomérat américain, a déclaré mardi le PDG du groupe industriel français, Patrick Kron, réfutant avoir mis le gouvernement français devant le fait accompli.
"J'ai effectivement le sentiment que l'offre que nous avons reçue de General Electric, c'est une excellente option pour garantir l'avenir des activités énergie d'Alstom, l'avenir de ses sites et l'avenir de ses employés", a déclaré M. Kron lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
Pour M. Kron, Alstom ne peut pas relever, seul, les défis du secteur de l'énergie comme l'atonie du marché européen, l'accélération de la concurrence asiatique et la course à la taille.
En cédant le pôle énergie, il entend repositionner le groupe sur ses activités dans les transports, un secteur en pleine croissance.
"Cette intégration avec General Electric, pour moi, est l'opération qui permet de donner aux activités énergie d'Alstom (...) la taille critique", a poursuivi le PDG en insistant sur la complémentarité des activités de son groupe avec celles de l'industriel américain.
L'allemand Siemens est également sur les rangs pour racheter la branche énergie d'Alstom et pourrait déposer prochainement une offre concurrente.
Le conseil d'administration d'Alstom s'est donné jusqu'à la fin mai pour étudier des offres de rachat, tout en marquant sa préférence pour celle de GE, la seule formellement sur la table pour l'instant.
Patrick Kron a réfuté mardi avoir voulu mettre le gouvernement devant le fait accompli en concluant secrètement un accord avec GE, même si la révélation dans la presse fin avril de l'existence de discussions avancées avec le groupe américain a conduit les administrateurs à surseoir pour un mois à une décision.
"En aucun cas, il ne peut s'agir de fait accompli", a assuré le PDG, disant avoir agi par souci de "confidentialité, nécessaire au bon déroulement des discussions".
L'échéance de fin mai n'est elle-même que le début d'un processus de consultation avec les organisations représentatives du personnel et les autorités réglementaires, a-t-il souligné.