Les Français, souffrant des conséquences de la crise et inquiets face à l'avenir, prévoient de dépenser moins cette année pour Noël, avec un budget global réduit de 4,5%, indique jeudi une étude du cabinet Deloitte.
Selon cette étude réalisée auprès de 17.000 consommateurs européens, le montant des dépenses consacré aux cadeaux, repas de Noël et sorties de fêtes sera cette année de 518 euros.
Cela représente une baisse de 4,5% par rapport à l'an dernier, où le budget global avait déjà été amputé de 0,9%. Il s'agit de la plus forte baisse depuis 2010, précise Deloitte.
En 2011 et 2012, les consommateurs hexagonaux avaient revu à la hausse leurs dépenses de Noël, considéré comme un moment privilégié où les Français voulaient continuer à se faire plaisir malgré un pouvoir d'achat contraint.
Mais depuis l'an dernier, les conséquences de la crise et les anticipations pessimistes par rapport à l'avenir semblent s'ancrer profondément dans leur esprit, les entrainant à resserrer davantage les cordons de leur bourse, y compris pendant cette période festive.
Cette année, ce sont les loisirs et les sorties qui feront les premiers les frais des arbitrages, avec des dépenses réduites de 17,7% à 48 euros.
Le repas de Noël comme les cadeaux feront aussi l'objet de coupes, même s'ils restent davantage préservés. Ils verront leurs budgets respectivement amputés de 3,3%, à 168 euros, et de 2,7%, à 303 euros.
"Plus que jamais cette année, Noël va être fêté en famille et à la maison. Et pour les cadeaux, c'est le cercle familial très rapproché - ses enfants et son conjoint - qui va être privilégié" , déclare Stéphane Rimbeuf, associé distribution chez Deloitte.
Malgré tout, l'heure reste la aussi à l'économie, avec des dépenses consacrées au conjoint réduites de 2%.
Même les enfants, pour lesquels les Français augmentaient régulièrement leurs dépenses chaque année (+3% l'an dernier), se verront cette année consacrer un budget stable, de 100 euros.
Le budget consacré aux cadeaux pour les adultes (amis, parents...) sera lui réduit drastiquement (-12%).