Investing.com - Les marchés européens sont tendus ce mardi dans l'attente des données de l'indice des prix à la consommation américain pour le mois de novembre, qui seront publiées à 14h30, heure espagnole, et de la manière dont elles pourraient affecter la décision de la Réserve fédérale américaine sur le taux d'intérêt, demain (mercredi).
Un nouveau ralentissement du rythme de la hausse des prix est attendu, avec une estimation IPC interannuel de 7,3 %, contre 7,7 % précédemment.
Quant à l' IPC sous-jacent, une hausse de 6,1% est estimée, "contre" 6,3% précédemment.
"Nous rappelons que les dernières données sur l'inflation ont été mitigées, les prix à la production étant plus élevés que prévu, mais les attentes en matière d'inflation des consommateurs étant meilleures que prévu", souligne Renta 4.
"En principe, le ralentissement de l'inflation serait en grande partie le résultat d'une croissance plus lente des prix de l'énergie, alors que les prix des denrées alimentaires devraient avoir continué à augmenter fortement. Les prix de nombreux biens devraient également baisser et l'inflation des services devrait continuer à être difficile à briser. Des chiffres meilleurs que prévu vont "alimenter" le rallye que les titres à revenu fixe et les actions occidentales ont connu ces derniers mois, car les investisseurs vont supposer, s'ils ne l'ont pas déjà fait, que l'inflation a atteint un sommet aux États-Unis", explique Link Securities.
"Ceci, et en suivant toujours cette ligne d'argumentation, permettra à la Fed de mettre fin à son processus de hausse des taux plus tôt et avec un taux terminal plus bas que prévu. En revanche, si, comme cela s'est produit vendredi avec l'indice des prix à la production (IPP) pour le même mois, les relevés sont un peu moins bons que prévu, la liquidation reviendra sur ce marché, entraînant derrière elle le reste des marchés boursiers occidentaux", ajoutent ces analystes.
Les grandes banques d'investissement font également leurs pronostics sur la manière dont les données pourraient affecter les principaux indices nord-américains. JP Morgan est optimiste en ce qui concerne le S&P 500, car il s'attend à ce que l'indice de référence des actions augmente de 2 à 3 % si l'IPC en glissement annuel correspond aux prévisions du marché, soit entre 7,2 et 7,4 %. La banque américaine prévoit un rebond entre 8,0 % et 10,0 % si le chiffre de l'inflation s'établit à 6,9 % ou moins, rapporte FX Street.
Goldman Sachs (NYSE:GS) semble légèrement réservé dans ses prévisions et anticipe des gains du S&P 500 supérieurs à 3% si l'IPC américain tombe en dessous de 7%.
"Une lecture de 7 % à 7,3 % entraînerait une hausse de 2 % à 3 % du S&P 500", estime la banque, ajoutant qu'un IPC américain de 7,4 % à 7,7 % pourrait entraîner une baisse de 1 % à 2 % du S&P 500. La banque américaine souligne également qu'un taux d'inflation supérieur à 7,7 % pourrait entraîner des pertes de plus de 3 % pour le S&P 500.
Par Laura Sanchez