Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a levé près d'un milliard d'euros (999.013.089 euros bruts) à l'issue d'une augmentation de capital prévue dans le cadre de son alliance avec l'américain General Motors.
GM a pris comme prévu 7% du capital du français, devenant son deuxième actionnaire derrière la famille Peugeot (25,2% du capital et 37,9% des droits de vote), selon un communiqué. "Le groupe familial Peugeot a exercé 32.875.655 droits préférentiels de souscription, pour un montant d'environ 140 millions d'euros", selon le communiqué.
L'entrée au capital de l'américain s'est faite grâce à "l'acquisition et l'exercice des droits préférentiels de souscription cédés par le groupe familial Peugeot et l'acquisition d'actions auto-détenues vendues par PSA Peugeot Citroën.
L'opération a été un succès puisque "la demande totale s'est élevée à approximativement 1,78 milliard d'euros, soit un taux de souscription de 178%", souligne le constructeur.
Elle a été menée du 8 au 21 mars, au prix de 8,27 euros par action nouvelle. La livraison des actions nouvelles interviendra le 29 mars.
A la Bourse de Paris, l'action Peugeot a terminé mardi à la cloture à 12,6 euros (-1,29%).
PSA et GM, qui souffrent tous deux en Europe, ont annoncé fin février leur rapprochement. Ils vont mettre en commun des plates-formes de production, c'est-à-dire la fabrication de la partie "non visible" de la voiture, telle que le châssis par exemple, même si chacun continuera à vendre des voitures sous ses propres marques.
GM et PSA commenceront à oeuvrer en commun sur les voitures particulières petites et moyennes, les monospaces et les petits 4X4, et poursuivront ensuite avec une nouvelle plate-forme pour les véhicules à faibles émissions de CO2.
Les premiers véhicules bâtis sur ces troncs communs seront commercialisés à partir de 2016.
L'autre volet de l'alliance prévoit que les deux groupes mutualisent leurs achats de biens et de services, en créant une co-entreprise, là encore pour bénéficier de l'effet masse des deux constructeurs, qui prévoient un "volume d'achat combiné de 125 milliards de dollars".
Les synergies attendues grâce à ce double rapprochement sont de l'ordre de deux milliards de dollars par an d'ici cinq ans, et les principaux volets de l'accord devraient être opérationnels au deuxième semestre 2012.