La ministre du Travail Myriam El Khomri a dit lundi sur RTL "ne pas exclure" le recours au referendum dans les entreprises, mais dit souhaiter "d'abord une négociation" avec les syndicats, "représentants légitimes des salariés".
"Pour moi, on peut toujours consulter les salariés, mais je pars du principe qu'il y a des représentants légitimes des salariés qui sont les syndicats et qu'il faut essayer de négocier et de trouver des accords collectifs", a dit la ministre, interrogée sur le referendum intervenu dans l'usine Smart à Hambach (Moselle).
"Je ne l'exclus pas le referendum ; je pense que des consultations sont parfois nécessaires, mais je crois qu'il est important de trouver par la négociation la capacité à nouer des compromis comme c'est fait dans de nombreux pays comme dans le nôtre", a-t-elle ajouté.
Elle a souligné que "35.000 accords d'entreprises (interviennent) tous les ans" en France, "qui ne sont pas toujours à l'image du dialogue social national".
Interrogée par ailleurs sur les propos du patron de la CFDT, Laurent Berger, qui souhaite "demander des comptes" au patronat sur l'emploi, la ministre a qualifié cette demande de "tout à fait légitime".
"Nous avons signé ce pacte de responsabilité, il est nécessaire aujourd'hui que l'ensemble des entreprises tiennent leurs engagements dans ce cadre là", a-t-elle dit.
"Certaines le font, je pense par exemple à la branche professionnelle de la chimie où nous voyons bien qu'en termes d'apprentis, en termes d'emplois, il y a une vraie mobilisation", a-t-elle ajouté.
Faute d'un accord avec les syndicats sur un retour aux 39 heures travaillées payées 37, la direction de Smart, qui avait consulté par référendum les salariés en septembre, a proposé aux salariés un avenant individuel à leur contrat de travail.