Edouard Philippe a affiché mardi devant les députés LREM sa fermeté face aux mouvements contre les réformes de l'exécutif, jugeant qu'"il se joue quelque chose de plus large que la réforme ferroviaire", certains attendant "le grand soir" ou "que l’on cède".
"Il faut toujours plus d’explications et toujours plus de pédagogie. En matière d'explication, nous n’en faisons jamais assez. Il faut démultiplier cet effort et chacun doit s’y coller", a exhorté le Premier ministre, selon des participants à cette réunion à huis clos.
Le chef de file des députés LREM Richard Ferrand les avait appelés la semaine dernière à aller "voir les cheminots" pour faire la pédagogie de la réforme. Ceux des élus qui l'ont fait ont été diversement accueillis sur le terrain.
"Nous devons donner des exemples. On a ouvert la concurrence dans le secteur aérien par exemple, et le client a eu une offre développée. Le transport ferroviaire gagnera lui aussi beaucoup à l’ouverture à la concurrence", a aussi plaidé Edouard Philippe.
Et cet ancien LR de marteler: "on ne privatise rien, on ouvre à la concurrence".
Le projet de loi de réforme ferroviaire, vivement critiqué à gauche, est au menu de l'Assemblée toute la semaine, avec un examen rallongé jusqu'à vendredi.
"Il se joue aujourd'hui quelque chose de plus large que la réforme ferroviaire: certains attendent le grand soir, d’autres attendent que l’on cède", a ajouté le chef du gouvernement, en référence également aux mouvements de blocage dans les universités contre la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'enseignement supérieur et Parcoursup.
Sur ces réformes, "nous irons jusqu’au bout", tweetaient des députés LREM pendant leur réunion de groupe.