PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche avec le président camerounais Paul Biya afin d'évoquer les violences qui se sont produites récemment dans les régions anglophones du pays.
Les deux chefs d'Etat "se sont accordés sur la nécessité d'une enquête impartiale en réaction aux violences commises contre des populations civiles dans le village de Ngarbuh dans la province du Nord Ouest", lit-on dans un communiqué de l'Elysée.
Selon les Nations unies, des hommes armés en uniformes ont tué 22 personnes lors d'une attaque le 14 février à Ngarbuh, un village de l'ouest du Cameroun.
Interpellé le 22 février à ce sujet par un visiteur au salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron avait jugé que des "violations intolérables des droits de l'homme" avaient lieu au Cameroun. L'identité des agresseurs n'a pas été clairement "établie.
Le chef de l'Etat avait alors ajouté qu'il entendait mettre "le maximum de pression" sur Paul Biya pour que cessent ces violences, des propos jugés deux jours plus tard "surprenants" par la présidence camerounaise. Selon l'Elysée, Emmanuel Macron et Paul Biya se sont accordés dimanche "sur la nécessité d'une enquête impartiale en réaction aux violences commises contre des populations civiles dans le village de Ngarbuh dans la province du Nord Ouest".
Un conflit oppose dans cette région majoritairement anglophone l'armée camerounaise à des séparatistes armés.
(Jean-Michel Bélot)