PARIS (Reuters) - La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé dimanche une réforme du contrôle de la grille tarifaire des transports publics en déplorant le "très mauvais signal" de la SNCF qui a augmenté de 2,6% ses tarifs "de base".
Le ministère des Transports, dont Ségolène Royal a la tutelle, a validé cette augmentation, très supérieure à l'inflation qui s'établissait en novembre à 0,3% en rythme annuel, mais qu'il juge "nécessaire à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs".
Les nouveaux tarifs sont entrés en vigueur le 31 décembre.
"Je ne suis pas en accord avec cette annonce généralisée de l'augmentation des tarifs de trains de 2,6%", a déclaré Ségolène Royal au "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI.
"Le signal de la hausse des prix du train est un très mauvais signal" au moment "où il y a une réorganisation du transport public en général à l'échelle mondiale", a estimé la ministre.
"Je veux que la SNCF reste un outil de transport de masse", a-t-elle souligné.
"Je vous annonce, a-t-elle poursuivi, que je vais (...) réformer par décret la façon dont l'Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train parce que les choses ne sont pas claires, c'est compliqué, c'est confus".
"Je veux que lorsque que l'Etat donne un accord, ce ne soit pas sur un prix théorique" mais "sur le prix payé effectivement par le consommateur", a-t-elle expliqué.
"Je voudrais dire aux dirigeants des entreprises publiques qui pensent qu'elles peuvent, parce qu'elles sont en situation de monopole, s'engager dans des fuites en avant comme ça, et considérer qu'elles peuvent augmenter leur chiffre d'affaires uniquement en augmentant de façon automatique les prix demandés aux usagers : 'Ce n'est plus possible!'"
(Sophie Louet)