Le FMI a fait état jeudi d'"importants progrès" dans ses négociations menées avec l'Ukraine, soulignant toutefois qu'il "restait du travail" à accomplir avant d'accorder à Kiev une aide financière vitale pour éviter la faillite.
Dans une allocution jeudi à Washington, le président Barack Obama a toutefois émis le voeu que le Fonds monétaire international (FMI) apporte "rapidement" son aide au pays dont une région, la Crimée, a été absorbée par la Russie.
Appelé à la rescousse par le nouveau pouvoir ukrainien, le Fonds a dépêché une mission à Kiev depuis le 4 mars qui est désormais chargée de trouver un accord avec le gouvernement sur un programme d'aide conditionnant le versement de prêts à de profondes réformes économiques.
"Le programme de réformes des autorités couvre une vaste série de domaines et il reste du travail à accomplir pour faire avancer les discussions", a indiqué dans un communiqué le chef de mission du FMI en Ukraine, Nikolaï Gueorguiev, ajoutant que ses travaux devaient s'achever mardi.
Les autorités ukrainiennes espèrent obtenir 15 milliards de dollars de prêts de la part du FMI qui, à plusieurs reprises dans le passé, avait appelé Kiev à couper ses subventions aux prix de l'énergie, une mesure potentiellement très impopulaire.
"La mission (du Fonds) a enregistré des progrès importants dans ses discussions avec les autorités ukrainiennes sur les mesures permettant de remettre le pays sur le chemin (...) d'une croissance soutenable", a ajouté M. Gueorguiev.
L'Ukraine a un lourd passif avec le Fonds. En 2011, un précédent plan d'aide avait été interrompu en raison du refus des autorités de l'époque d'appliquer les mesures exigées par l'institution de Washington.