Le président Barack Obama a menacé jeudi Moscou de s'en prendre à des "secteurs clé" de son économie en représailles au rattachement de la Crimée à la Russie, et annoncé l'imposition de sanctions contre 20 nouveaux responsables et une banque.
"La Russie doit comprendre qu'une escalade supplémentaire ne fera que l'isoler davantage de la communauté internationale", a affirmé M. Obama lors d'une courte intervention à la Maison Blanche consacrée à l'Ukraine.
Vingt personnes été ajoutées à la liste des personnes sanctionnées dans le cadre de la situation en Ukraine, a ensuite précisé le département du Trésor. Onze responsables russes ou pro-russes en Ukraine avaient déjà été punis lundi, voyant leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés.
La banque concernée est "Bank Rossiya", présentée par des responsables américains comme très proche du Kremlin, détenant des avoirs de membres de l'entourage du président Vladimir Poutine.
"Nous prenons ces mesures dans le cadre de la réaction à ce que la Russie a déjà fait en Crimée", a remarqué M. Obama.
Mais il a aussi brandi la menace de sanctions aux conséquences sur des "secteurs clé" de l'économie russe si Moscou ne change pas de comportement.
"Ce n'est pas ce qui a notre préférence", a assuré M. Obama, en prévenant que de telles mesures auraient des "conséquences importantes" sur l'économie russe.
M. Obama a en outre insisté sur le fait que le soutien de son pays à ses alliés de l'Otan resterait "inébranlable", et qu'il ferait passer ce message lors de la tournée qu'il va entreprendre en Europe à partir de lundi, aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie.
Le dirigeant américain a toutefois assuré que "la diplomatie se poursuit entre les Etats-Unis et la Russie", et que Moscou pouvait encore résoudre la crise via une "solution diplomatique" avec les autorités de Kiev.