La Bourse de New York a clôturé en baisse mardi, nerveuse dans l'attente des conclusions de réunions de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi et de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi: le Dow Jones a lâché 0,49% et le Nasdaq 0,21%.
Selon des résultats provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 64,33 points à 13.008,68 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,32 points à 2.939,52 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,43% (-5,98 points) à 1.379,32 points.
Après un moment d'hésitation dans la matinée, les grands indices de la place new-yorkaise se sont installés légèrement dans le rouge, dans un marché peu actif.
"Le marché est en mode attentiste. On a reçu des statistiques mitigées aux Etats-Unis, mais il n'est ici question que de la Fed", la place new-yorkaise se positionnant avant l'annonce très attendue de politique monétaire de l'institution américaine mercredi, a commenté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Comme beaucoup d'analystes, M. Cardillo dit "ne pas s'attendre à ce que la Fed déclenche une nouvelle action de relance", sous la forme de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire, mais les banquiers centraux "laisseront certainement entrevoir la possibilité d'une intervention d'ici peu de temps", a-t-il ajouté.
En outre, "il semble y avoir un certain pessimisme sur le marché à propos de la volonté de la BCE de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir" la zone euro et des pays européens en difficulté, tels que l'Espagne ou l'Italie, a noté Chris Low, de FTN Financial. Pourtant, après la forte hausse des indices au cours des dernières séances, la correction est "assez" limitée, a-t-il ajouté.
Pour Frederic Dickson, de DA Davidson, si les mesures attendues devaient être annoncées mercredi et jeudi, leurs effets sur les marchés seraient limités car elles ont déjà été intégrées dans les prix ces deux dernières semaines.
Aux Etats-Unis, le moral des consommateurs a rebondi en juillet après s'être affaissé pendant quatre mois d'affilée.
En revanche, les dépenses de consommation des ménages sont restées stables en juin par rapport à mai, tandis que leurs revenus augmentaient de 0,5%, un signe pour Peter Cardillo "que les consommateurs ont encore peur de l'avenir".
Du côté des résultats, dans la pharmacie le numéro un mondial Pfizer a gagné 1,39% à 24,04 dollars, après avoir vu son bénéfice net bondir de 25% sur un an au deuxième trimestre à 3,25 milliards de dollars, grâce à une baisse de ses coûts et malgré le recul de son chiffre d'affaires.
Son concurrent Bristol Myers Squibb a cédé 0,08% à 35,60 dollars, et Johnson & Johnson 0,33% à 69,22 dollars.
Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear a décollé de 10,41% à 11,45 dollars après avoir publié un bénéfice net plus que doublé pour le deuxième trimestre.
Dans la santé, le marché a durement sanctionné la performance trimestrielle décevante du groupe d'assurance maladie Humana qui a dévissé de 12,69% à 61,60 dollars, emportant avec lui le reste du secteur, dont Aetna (-2,91% à 36,06 dollars), UNH (-4,07% à 51,09 dollars), ou WellPoint (-3,50% à 53,29 dollars).
Enfin, le groupe anglo-canadien d'information financière et professionnelle Thomson Reuters a abandonné 2,01% à 28,31 dollars, après s'être montré très prudent sur les perspectives de son coeur de métier.
Côté web, Yahoo! a reculé de 0,88% à 15,84 dollars. Ross Levinsohn, qui avait pris la tête de Yahoo! par intérim entre le départ de Scott Thompson et la récente nomination de Marissa Mayer, a démissionné du groupe internet.
Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,492% contre 1,504% lundi et celui à 30 ans à 2,577% contre 2,579%.