L'établissement d'assurance-crédit Coface a estimé jeudi à 62.500 le nombre de défaillances d'entreprises en France en 2013, un niveau "historiquement élevé" pour une année calendaire, contre 60.500 en 2012.
Coface, qui juge que le troisième trimestre 2013 "ressemble de manière préoccupante" à la même période en 2009, qui avait marqué le pic de la crise pour les entreprises françaises, a prévenu qu'en 2014, le chiffre devrait "se stabiliser" au niveau "très élevé" de 62.000 défaillances.
L'assureur fait remonter ses séries statistiques à décembre 2006.
Coface précise dans son communiqué qu'entre novembre 2012 et octobre 2013, sur douze mois cumulés, le nombre de défaillances recensé a été de 62.431, soit une hausse de 4,3%, et un chiffre qui correspond à 196.564 emplois menacés.
La société explique que les PME sont en première ligne face au phénomène, constatant "un retour à une situation plus traditionnelle des défaillances françaises", avec un plus grand nombre d'entreprises touchées, mais un coût financier ainsi qu'un impact en termes d'emploi orientés plutôt à la baisse.
Derrière ces tendances générales, Coface discerne toutefois des différences selon les secteurs.
Ainsi, "la construction, la distribution et le textile-habillement continuent d'être porteurs de risques" et pèsent pour la moitié environ des défaillances. Coface constate en particulier une explosion "en nombre et en coût" des défaillances dans le textile-habillement et la distribution, à cause de la consommation déprimée.
Au contraire, la situation s'améliore un peu pour quelques secteurs industriels, dont la chimie, qui n'a pas connu de nouvelle défaillance majeure comme celle de Petroplus, ou le papier-bois.