Rouge, rouge et encore rouge : vendredi midi, le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre reculait de 1,8% à 45,8 dollars, le WTI américain de livraison octobre cédant 1,7% à 43,2 dollars.
Toute la semaine aura été marquée par des nouvelles présageant d'un excès d'offre de brut plus durable que prévu. La période pourrait d'ailleurs se solder par une baisse de l'ordre de 5% pour chacun des deux benchmarks.
Mardi, l'Agence internationale de l'Energie (l'AIE) a donné le ton en abaissant ses prévisions de demande pétrolière, corollaire de la modération des perspectives économiques.
L'AIE ajoutait qu'aux environs de 32,5 millions de barils/jour, la production du cartel pétrolier de l'Opep était proche de ses niveaux record. De quoi modérer les ardeurs des opérateurs qui, le mois dernier, pariaient sur d'éventuels accords de gel de production que le cartel pétrolier pourrait négocier de concert avec la Russie, qui n'en fait pas partie. Une réunion informelle de l'Opep est prévue à Alger à la fin du mois.
Toujours aussi instable, la Libye inquiète elle aussi alors que le gouvernement central a repris le contrôle de plusieurs grands terminaux côtiers d'exportation, ce qui présage de l'arrivée de davantage de brut, en Europe notamment.
Dans ce contexte, la perspective du rééquilibrage du marché pétrolier s'éloigne un peu plus et semble désormais difficile à atteindre en 2017.
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