Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Pesticides: plainte contre X pour briser "l'omerta"

Publié le 27/04/2015 20:41
Une champ de vigne en France (Photo PHILIPPE HUGUEN. AFP)

Une champ de vigne en France (Photo PHILIPPE HUGUEN. AFP)

La famille d'un vigneron bordelais décédé d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides a déposé plainte contre X lundi à Paris, avec l'espoir de briser "l'omerta" régnant selon elle sur l'impact sanitaire de ces substances.

Cette dénonciation pour "homicide involontaire" est "la première plainte pénale en France" dans ce type de dossier, a assuré l'avocat François Lafforgue, qui représente la famille, au cours d'une conférence de presse. Elle a été déposée devant le Pôle de santé publique du TGI de Paris, avec le soutien de deux ONG, Générations Futures et Phyto-Victimes.

Le vigneron James-Bernard Murat est mort en décembre 2012 d'un cancer dont le caractère professionnel, lié à l'utilisation d'arsénite de sodium, avait été reconnu en février 2011.

Il a utilisé pendant 42 ans, "de 1958 à 2000, de l'arsénite de sodium pour traiter ses vignes contre l'esca", une maladie due à des champignons parasites, a expliqué sa fille Valérie Murat.

"Jamais aucun professionnel des chambres d'agriculture, des institutions, des distributeurs, des représentants des firmes n'avait parlé de la dangerosité de ce produit", a-t-elle affirmé. "Je voudrais alerter les professionnels qui, comme mon père, ont utilisé ce produit pendant des années", a-t-elle ajouté.

Il est interdit en France depuis novembre 2001.

La plainte vise à "dégager toutes les responsabilités", a déclaré Me Lafforgue: celle "des fabricants de pesticides, qui n'ont pas informé les utilisateurs de la dangerosité des produits, des mesures de protection à prendre, de leur composition", mais aussi celle des "services de l'Etat".

C'est en effet "avec la complaisance de l'Etat que ces produits ont été laissés sur le marché alors qu'on savait qu'ils étaient dangereux", a affirmé l'avocat, rappelant qu'ils ont été interdits en 1973 pour l'agriculture et seulement en 2001 pour la viticulture.

"On s'explique mal cette période de presque 30 ans et on attend des réponses", a-t-il souligné.

Mme Murat a accusé les institutions viticoles bordelaises d'entretenir une "omerta" et expliqué qu'elle entendait par sa plainte donner "un coup de pied dans la fourmilière".

La viticulture est "extrêmement consommatrice de pesticides: c'est 3% de la surface agricole utilisée et 20% du tonnage annuel de pesticides en France", a-t-elle rappelé.

En France, "les produits phytosanitaires, c'est deux milliards (d'euros) de chiffre d'affaires", a indiqué pour sa part Paul François, président de Phyto-Victimes, en procès contre la multinationale américaine Monsanto après un accident de santé lié à l'usage d'un herbicide de la marque.

Comme Mme Murat il a appelé à "sortir du déni".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés