Une dizaine de salariés de Bosch ont quitté mercredi en début d'après-midi leur usine à Vénissieux (Rhône) en direction de Stuttgart, en Allemagne, où ils comptent arriver le 4 juin pour rencontrer la direction générale de leur groupe et défendre leur emploi en France.
Leur usine de 620 salariés est menacée de fermeture car les composants d'injection diesel qui y sont fabriqués deviennent obsolètes au regard des normes européennes, selon le syndicat CFDT qui réclame des investissements pour assurer la survie du site et qui est à l'origine de ce "Raid pour l'emploi" de 700 km.
Le syndicat a déploré que Bosch "ne cesse de réduire les emplois et investissements industriels en France", qui est pourtant le quatrième marché mondial du groupe, soulignant que l'usine Bosch de Vénissieux est "la meilleure de la division diesel" en terme de quantité et la deuxième en qualité.
La direction souligne de son côté qu'elle "partage le volonté de ces hommes de maintenir l'activité et l'emploi sur le site", en étudiant de nouvelles solutions industrielles.
En présence de nombreux collègues, les salariés, ouvriers, administratifs ou ingénieurs ont quitté leur usine de la banlieue de Lyon en début d'après-midi. Ils doivent s'arrêter le 31 mai à l'usine PSA de Sochaux, principal client de leur usine, avant de faire les dernières étapes du parcours accompagnés de salariés allemands de Bosch.