Le titre du groupe hôtelier français AccorHotels était recherché vendredi matin à la Bourse de Paris, après une information de presse évoquant une nouvelle montée au capital du chinois Jin Jiang.
A 11H20 (09H20 GMT), la valeur prenait 4,00% à 39,41 euros alors que l'indice CAC 40 gagnait 0,49%.
Selon le quotidien Le Figaro, le groupe chinois Jin Jiang, actionnaire à plus de 15% de l'hôtelier français, vise à monter à 29% à son capital au grand dam de l'Etat français qui redoute une prise de contrôle rampante.
"L'article soutient le cours d'autant que les informations autour de Jin Jiang donne un attrait spéculatif à la valeur qui a souffert depuis un an avec les attentats et la concurrence d'acteurs comme Airbnb", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC.
Même s'il fait légèrement mieux que le CAC 40 depuis le début de l'année, le titre perd ainsi plus de 20% depuis un an.
Le vendeur d'actions note en outre qu'il est logique que l'Etat s'intéresse au sort du "seul groupe hôtelier d'envergure d'origine française".
Le groupe chinois, déjà propriétaire de Louvre Hôtels (marques Première Classe, Campanile, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip) a fait une offre de rachat des 11,08% détenus de concert par le fonds Colony Capital et la société d'investissement Eurazeo (PA:EURA), "de quoi déjà porter à 26,1% sa participation", détaille Le Figaro.
Selon le journal, des négociations sont en cours entre le groupe chinois et Paris, qui refuse une prise de contrôle par Jin Jiang et cherche à obtenir un "plafonnement de sa participation et/ou de ses droits de vote" sur le long terme.
"Les négociations actuelles visent à trouver un accord entre Accor (PA:ACCP) et Jin Jiang de nature similaire à ceux signés entre PSA (PA:PEUP) et (le chinois, ndlr) Dongfeng en 2014 et entre Vallourec (PA:VLLP) et (le japonais, ndlr) NSSMC en 2016", estime un courtier parisien dans une note.