BRUXELLES (Reuters) - Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a annoncé samedi la conclusion d'un accord sur le déblocage d'une nouvelle tranche de deux milliards d'euros à la Grèce, dans le cadre du programme d'aide conclu en juillet, d'un montant global de 86 milliards d'euros.
Cet accord autorise également le versement d'une somme, pouvant atteindre 10 milliards d'euros, destinée à recapitaliser les quatre principales banques grecques.
Cette décision intervient deux jours après l'approbation par le parlement grec de mesures réclamées par les créanciers d'Athènes.
Jeroen Dijsselbloem a déclaré que le gouvernement d'Athènes avait mis en oeuvre toutes les réformes figurant dans un premier volet de mesures convenues avec ses créanciers.
Le programme d'aide en cours permet au gouvernement grec de se financer à très faible taux auprès du Mécanisme européen de stabilité financière (MES) en échange d'une remise en ordre de ses finances publiques et de réformes censées améliorer l'efficacité et la compétitivité de son économie.
Le groupe de travail de l'Eurogroupe a passé en revue les progrès effectués par la Grèce et estimé qu'Athènes avait "désormais achevé la première série de grandes étapes et les mesures sur le secteur financier qui sont essentielles à la réussite du processus de recapitalisation", a dit le président de l'Eurogroupe.
"L'accord ouvre la voie à l'approbation formelle par le conseil des gouverneurs du MES, lundi 23 novembre, du déblocage d'une nouvelle tranche de 2 milliards d'euros", a ajouté Jeroen Dijsselbloem.
L'accord permettra également au MES de décider au cas par cas de transferts d'argent à la Grèce pour la recapitalisation de son secteur financier.
Selon une source européenne contactée vendredi, le secteur bancaire grec pourrait n'avoir besoin que de six à neuf milliards d'euros pour être recapitalisé.
(Jan Strupczewski; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)