La hausse de la fiscalité sur le tabac se fera bien comme prévu en juillet, mais l'augmentation effective du prix des cigarettes pourrait, elle, intervenir plus tard, dans la mesure où les fabricants ne se sont pas encore manifestés, a indiqué vendredi le cabinet du ministre du Budget.
La hausse de la fiscalité sur le tabac et celle du prix des cigarettes sont en effet deux choses différentes, bien que souvent associées.
Si l'augmentation de la fiscalité relève d'une décision gouvernementale, celle du prix des paquets de cigarettes provient d'une décision des fabricants qui décident ou non de répercuter le montant du relèvement des taxes sur les prix de vente, pour conserver leur marges.
Ces répercussions doivent ensuite être homologuées par le ministère pour devenir effectives.
"La hausse des droits sur le tabac, qui a été votée à l'automne dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, entrera bien en vigueur au 1er juillet", a déclaré à l'AFP le cabinet de Bernard Cazeneuve.
"Il n'y a donc aucune remise en cause de cette décision de hausse de la fiscalité. En revanche, à ce stade, les fabricants ne nous ont toujours pas communiqué ni le montant ni le calendrier pour la hausse effective du prix des cigarettes", a ajouté le cabinet du ministre.
Par ailleurs, même si "traditionnellement la hausse des prix des cigarettes intervient au 1er juillet (soit en même temps que celle de la fiscalité, ndlr), cela peut aussi intervenir plus tard", rappelle-t-on au cabinet. Cela avait notamment été le cas pour la dernière augmentation des taxes, intervenue en juillet 2012, mais qui n'avait été répercutée dans le prix de vente qu'en octobre.
Selon les estimations, le relèvement des taxes en juillet pourrait entraîner une hausse d'environ 5%, soit 30 à 40 centimes par paquet.
Selon le journal Les Echos de vendredi, la hausse des tarifs du tabac "va être reportée à l'automne", notamment en raison de la baisse des ventes. En ce début d'année, pour la première fois, la baisse en volume du marché du tabac n'a pas été compensée par la dernière hausse des prix, survenue le 1er octobre.
Le marché a ainsi enregistré sa première baisse en valeur (-2,50%) depuis les années 2003/2004.