Les banques portugaises ont proposé, mardi, de réduire la participation de l'Etat portugais au plan de sauvetage de Banco Espirito Santo (BES) en augmentant leur propre contribution, a affirmé une source du secteur bancaire citée par l'agence de presse Lusa.
Banco Novo, nouvelle entité créée dimanche par la Banque du Portugal et le gouvernement portugais pour rassembler les actifs sains de BES, bénéficie d'une injection de capital de 4,9 milliards d'euros du Fonds de résolution alimenté par les banques portugaises, créé en 2012 à la demande de la troïka UE-BCE-FMI afin de faire face à des crises.
Les banques proposent de réduire la participation de l'Etat portugais, qui devait initialement prêter 4,4 milliards d'euros au Fonds de résolution, à 3,9 milliards, et d'apporter elles-même le complément, soit 635 millions d'euros, qui viennent s'ajouter aux 367 millions déjà détenus par le Fonds.
Elles espèrent ainsi créer les conditions pour vendre plus rapidement la nouvelle banque sur le marché, pour que "le Fonds de résolution puisse récupérer le maximum du capital apporté à la nouvelle banque", a précisé la même source.
Le Fonds de résolution devra ensuite rembourser l'Etat Portugais, dont la participation sera puisée dans l'enveloppe de 12 milliards allouée à la recapitalisation des banques dans le cadre du plan de sauvetage accordé au Portugal en mai 2011 par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
La ministre des Finances, Maria Luis Albuquerque, a reconnu lundi soir que l'utilisation d'une partie de la ligne de crédit réservée aux banques pourrait avoir un "impact statistique" sur le déficit, mais ne serait pas prise en compte pour l'objectif du Portugal de réduire son déficit à 4% du PIB en 2014, négocié avec ses créanciers.