Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait progresser de 0,6% au quatrième trimestre 2009, selon une nouvelle estimation de la Banque de France (BdF) légèrement révisée à la hausse et publiée mardi.
Dans sa précédente estimation, la BdF tablait sur une croissance de 0,5% pour le dernier trimestre de l'année.
Après un an de récession, l'économie française a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, avec une progression du PIB de 0,3%, rééditée au troisième trimestre.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait dit à la mi-novembre espérer une fin d'année "sur les chapeaux de roues", estimant que la France avait "vraiment pris le tournant de la reprise".
Elle a répété mardi sur Radio Classique que la croissance devrait être "un peu meilleure" que 0,3% au dernier trimestre, évoquant "une sortie de crise très douce".
Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement prévoit un chute du PIB de 2,25%, en raison des effets de la crise qui ont anéanti l'activité fin 2008 et début 2009. Pour 2010, il table sur une croissance modérée, de 0,75%, mais le Premier ministre François Fillon a récemment estimé qu'elle pourrait atteindre 1,5%.
Par ailleurs, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie publié conjointement mardi par la Banque de France poursuit son redressement en frôlant en novembre, à 99 points (+3), sa moyenne de longue période (100 points).
Il avait atteint un plancher en décembre 2008, à 67 points.
Selon la BdF, l'activité industrielle s'est accélérée en novembre, grâce au secteur automobile et à la production de biens intermédiaires et de consommation.
Le taux d’utilisation des capacités de production a poursuivi sa remontée, tout en demeurant très faible. Les carnets de commandes continuent aussi de s'étoffer, mais toujours de manière jugée insuffisante.
Les chefs d'entreprise interrogés pour l'enquête estiment que les stocks de produits finis sont conformes au niveau désiré. Ils prévoient une poursuite de la hausse de l’activité pour les prochains mois.
Dans le secteur des services, l’indicateur du climat des affaires reprend péniblement sa remontée, gagnant un point en novembre à 85 points après être resté stable le mois précédent.
Selon la BdF, l'activité des services a légèrement progressé grâce notamment au travail temporaire. Les prix et les effectifs ont continué leur recul, mais à un rythme moins soutenu que les mois précédents.
Les chefs d'entreprise interrogés tablent sur une poursuite de cette légère amélioration de l'activité.