Une réunion se tient mardi au ministère de l'Agriculture avec les producteurs de fruits et légumes, confrontés à une crise en raison de la baisse des prix et donc de leurs revenus.
Cette nouvelle réunion portera sur la "publicité hors du lieu de vente", autrement dit sur les catalogues de la grande distribution, a-t-on précisé au ministère.
Les producteurs souhaitent que ces prospectus, édités souvent trois semaines avant leur diffusion ne mentionnent plus les tarifs des fruits et légumes, compte tenu de la volatilité des prix.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a par ailleurs "salué les efforts faits pour garantir le succès des ventes au déballage", lors d'un entretien téléphonique vendredi avec des représentants du commerce et de la distribution, selon le communiqué.
Autorisées chaque fin de semaine depuis le 24 juillet, ces ventes sur les parkings des grandes surfaces, après une interruption les 14 et 15 août, reprendront les vendredi 21 et samedi 22 août ainsi que les 28 et 29 août.
Une rencontre a également eu lieu jeudi, consacrée à l'assurance-crédit, une garantie que les producteurs souhaitent obtenir de la part de l'Etat pour faciliter les exportations, surtout de fruits.
Cette assurance-crédit, qui doit être euro-compatible, pourrait être mise en place au début de septembre pour l'exportation de pommes, a indiqué à l'AFP Bruno Dupont, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), branche spécialisée de la FNSEA.
La France exporte 50% de sa production de pommes.
Le ministère a enfin confirmé la tenue le 22 septembre d'une table ronde sur la compétitivité de la filière fruits et légumes qui abordera notamment la question du coût du travail.
Devant la nouvelle crise que connaît le secteur, M. Le Maire a annoncé le 6 août un "plan immédiat et ciblé" de 15 millions d'euros pour aider les producteurs.
Ce plan tentait aussi de désamorcer le mécontentement des producteurs après l'annonce par M. Le Maire qu'ils devront rembourser quelques centaines de millions d'euros d'aides publiques indûment perçues.