La Bourse de Paris rechute et renoue avec la volatilité

La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 perdant 0,68%, le marché effaçant une partie de son rebond de la veille, au terme d'une séance volatile.

L'indice vedette a lâché 21,66 points à 3.163,10 points, dans un volume d'échanges réduit de 2,513 milliards d'euros.

Après son rebond de mercredi (+2,18%), le CAC 40 est reparti à la baisse.

La tendance a été similaire sur les autres places européennes. Londres a perdu 0,64%, Francfort 0,73% et l'Eurostoxx 50 0,67%.

Depuis le 1er janvier, le CAC 40 a lâché 1,71%.

"Le marché redevient un peu volatil. Il a moins de contenance et de tenue", observe Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.

Après un début de séance difficile, "les marchés américains ont donné un peu d'air", explique-t-il, alors que Wall Street évoluait dans le vert en fin d'après-midi.

Le CAC 40 avait auparavant cédé brièvement plus de 2% après un chiffre hebdomadaire décevant sur l'emploi aux Etats-Unis.

La semaine dernière, 627.000 personnes ont déposé une demande d'indemnisation chômage, soit 15.000 de plus que la semaine précédente, alors que le marché tablait sur une baisse.

"Les investisseurs commencent à être habitués aux mauvaises nouvelles", tempère M. Garabédian, pour qui ces chiffres auraient pu être pires.

Par ailleurs, le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a reculé de 5,5% en rythme annuel au premier trimestre, une baisse inférieure de 0,2 point à l'estimation précédente du ministère et aux atteintes des analystes (-5,7%).

Plus volatil, le marché est confronté également à des seuils techniques, explique le gérant.

"Depuis quelques jours, le marché teste le seuil des 3.100 points, qui offre un peu de soutien", indique-t-il.

Après avoir évolué autour de 3.300 points au terme de trois mois de hausse entamée début de mars, le marché est descendu d'une marche en juin, mais, prévient le gérant "cela ne veut pas dire que le rebond est fini".

Coté valeur, Sanofi-Aventis a perdu 4,57% à 44,45 euros, souffrant notamment de commentaires d'analystes évoquant des "préoccupations" sur un éventuel risque cancérigène de son antidiabétique vedette Lantus.

Un porte-parole du groupe a défendu la sécurité du médicament, affirmant que "les données d'études cliniques portant sur plus de 70.000 patients ainsi que les données de surveillance de post-commercialisation (...) confirment le profil de sécurité de Lantus".

De son côté Crédit Agricole (-3,90% à 9,14 euros) a souffert après que deux maisons de courtage ont revu à la baisse leurs prévisions de bénéfices de la banque pour 2009.

Total (-1,19% à 38,04 euros), première capitalisation du CAC 40, a pesé lourdement sur la tendance. "Selon une rumeur de marché, Total pourrait revoir à la baisse ses perspectives" de résultats, a rapporté un courtier londonien.

France Télécom (-0,25% à 16,23 euros) a pâti d'un abaissement de recommandation de "neutre" à "acheter" par les analystes de la banque américaine Goldman Sachs.

Parmi les rares valeurs en hausse, Bouygues a grimpé (+3,68% à 27,58 euros), les analystes de Goldman Sachs recommandant désormais d'"acheter" le titre, contre une opinion "neutre" auparavant.

De son côté, BNP Paribas a gagné 1,32% à 46,47 euros.

Eurotunnel a pris 3,09% à 4,00 euros, l'exploitant du tunnel sous la Manche, étant "définitivement tiré d’affaire" en termes de "restructuration financière", assure son PDG Jacques Gounon dans un entretien publié jeudi par La Tribune.

Enfin, la société d'investissement Wendel (+1,37% à 21,78 euros) a annoncé le "succès" de la renégociation de la dette bancaire de sa filiale de matériaux de construction Materis et l'injection de 36 millions d'euros de fonds propres.