La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé mardi vouloir obtenir "les meilleures conditions commerciales possibles" avec l'Union européenne pour l'après Brexit, tout en étant libre de conclure des accords "ambitieux" avec d'autres pays.
Theresa May souhaite "un accord considérablement plus ambitieux que celui signé entre l'UE et le Canada", a rapporté un porte-parole du gouvernement, à l'issue de la première réunion entre les ministres britanniques consacrée à la future relation entre Londres et les 27.
Cela suppose "un accord garantissant les meilleures conditions commerciales possibles avec l'UE tout en facilitant des accords ambitieux avec les pays tiers", a-t-il ajouté.
Au cours de la réunion, la cheffe du gouvernement a écarté l'idée d'un maintien du Royaume-Uni au sein de l'Espace économique européen, qui intègre des pays non-membres de l'UE dont la Norvège. Une telle option est "intenable d'un point de vue démocratique" selon Theresa May, car elle obligerait Londres à respecter des règles sans contribuer à les écrire.
"Le Royaume-Uni cherche un accord sur-mesure", a conclu le porte-parole de l’exécutif, précisant que de nouvelles discussions sur le sujet auraient lieu en début d'année entre les membres du gouvernement, en vue de définir une position officielle dans les négociations qui doivent s'ouvrir avec Bruxelles dans les prochaines semaines.
Ces négociations s'annoncent particulièrement âpres, tant les points de vue semblent difficile à concilier de part et d'autre de la Manche. Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a d'ores et déjà rejeté l'idée d'un accord sur-mesure favorable au Royaume-Uni.
"Pour avoir le meilleur de la relation avec l'UE, il faut être à l'intérieur", a-t-il déclaré dans un entretien publié mardi par plusieurs quotidiens européens. "Mais nous ne travaillons pas aujourd'hui sur cette option".
Alors que Londres souhaite un accord de libre-échange plus ambitieux que celui entre l'UE et le Canada, pour y inclure d'autres activités dont les services financiers, Michel Barnier a exclu cette possibilité.
"Je ne connais pas un seul accord commercial qui inclut l'ouverture aux services financiers. Cela n'existe pas", a-t-il dit. "En quittant le marché unique et l'union douanière, le secteur financier britannique perdra le passeport qui lui permet de travailler dans l'UE. Il n'est pas question de le remplacer par un régime d'équivalence généralisé".