Le hall des départs de l'aéroport de Bruxelles, frappé le 22 mars par un double attentat suicide qui a fait 16 morts et d'énormes dégâts, va rouvrir partiellement dimanche, a annoncé l'exploitant de l'aéroport, Brussels Airport.
"Après une cérémonie de réouverture, les passagers de trois vols pourront s’enregistrer dimanche après-midi dans le hall de départ", a indiqué Brussels Airport, dans un communiqué.
Le hall des départs avait été en grande partie dévasté par la double explosion du 22 mars. L'aéroport a dû être complètement fermé au trafic passagers pendant douze jours. Il n'a rouvert le 3 avril que grâce à des installations temporaires permettant d'assurer 20% du trafic normal au départ, une capacité qui a depuis été progressivement augmentée.
A partir de lundi, l’enregistrement des vols se fera dans le hall de départ et les constructions temporaires, a indiqué Brussels Airport.
Sur son site internet, il est indiqué que lundi, les passagers de 25 compagnies, dont ceux de Brussels Airlines, pourront s'enregistrer dans le hall des départs. L'infrastructure temporaire, qui a été mise en place après les attentats, servira encore lundi pour 34 compagnies, parmi lesquelles Ryanair (LON:RYA), Easyjet ou Delta Airlines.
"Dans le hall des départs, ce sont 111 comptoirs d’enregistrement qui sont repris en service en sus des 36 comptoirs d’enregistrement installés dans les constructions temporaires, ce qui augmente le nombre de comptoirs disponibles aux passagers et aux compagnies aériennes à 147", précise le communiqué.
"La capacité de l’aéroport augmente jusqu’au moins 80% du nombre de passagers avant les attentats", a-t-il ajouté. Brussels Airport ambitionne de parvenir à une capacité complète vers la deuxième partie de juin.
Comme dans les installations temporaires, les passagers doivent passer un pré-contrôle par les services policiers avant d’entrer dans le hall des départs. Pour cette raison, Brussels Airport demande aux passagers d'arriver à l'aéroport trois heures avant le départ de l'avion.
Les attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles, revendiqués par l'organisation Etat islamique, ont fait 32 morts au total, à l'aéroport et dans le métro de la capitale européenne.
Dans un entretien à la télévision flamande VRT, samedi, le gouverneur de la Banque nationale belge (BNB), Jan Smets, a estimé que les attentats avaient eu un impact important sur l'économie belge.
Au premier trimestre 2016, la Belgique a connu une croissance de 0,2%, alors qu'elle aurait pu être de 0,3%, selon les estimations de la BNB.
"Cela n'est pas insignifiant et très regrettable", a-t-il déploré.
"L'effet négatif se fera encore certainement ressentir au deuxième trimestre", a-t-il prévenu.